28 août
Que
tout se fasse avec modération, par égard pour les faibles.
(Règle de Saint Benoît 48,9)
(Règle de Saint Benoît 48,9)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 70,1-7 (Que nul ne se permette de frapper à tout propos)
¹Il faut éviter dans le monastère toute occasion de présomption ; ²aussi ordonnons-nous qu'il ne sera permis à personne d'excommunier ou de
frapper l'un de ses frères, à moins qu'il n'en ait reçu pouvoir de l'abbé. ³Ceux qui commettront des fautes seront repris devant tout le monde, afin que
les autres en conçoivent de la crainte. ⁴Les enfants, jusqu'à l'âge de quinze
ans, seront sous la garde et la surveillance de tous les frères ; ⁵mais cette
vigilance s'exercera avec mesure et intelligence. ⁶Quant à celui qui se
permettrait, sans l'ordre de l'abbé, de réprimander de façon quelconque des
frères plus âgés, ou qui s'emporterait contre des enfants sans discrétion, il
serait soumis à la discipline régulière, ⁷car il est écrit: « Ce que tu
ne veux pas qu'on te fasse, ne le fais pas à autrui. »
…
pour chaque jour
Celui qui s'accuse soi-même, quelle joie,
quel repos il possède, partout où il va ! Qu'une peine, qu'un outrage, qu'une
épreuve quelconque lui survienne, il juge d'avance qu'il en est digne et il
n'est jamais troublé. Y a-t-il un état qui soit davantage exempt de soucis ?
Mais, dira-t-on, si un frère me tourmente, et qu'en m'examinant je constate que je ne lui en ai fourni aucun prétexte, comment pourrai-je m'accuser moi-même?
En fait, si quelqu'un s'examine avec crainte de Dieu, il découvrira qu'il a certainement donné un motif de reproche par une action, une parole, ou une attitude. Et s'il voit qu'en rien de tout cela il n'a, soi-disant, donné aucun motif d'hostilité pour le présent, c'est vraisemblablement qu'il a tourmenté ce frère une autre fois, pour le même sujet ou pour un autre, ou bien encore parce qu'il a tourmenté une autre fois un autre frère. Et c'est pour cela, parfois même pour une autre faute, qu'il devait souffrir ainsi.
Il arrive aussi qu'un frère, se croyant installé dans la paix et la tranquillité, lorsqu'on lui dit une parole pénible, soit plongé dans le trouble. Et il juge qu'il a raison de s'affliger, se disant en lui-même : « S'il n'était pas venu me parler et me troubler, je n'aurais pas péché. »
C'est une illusion, c'est un faux raisonnement. Celui qui lui a dit cette parole, y a-t-il introduit la passion ? Il lui a révélé la passion qui était en lui, afin qu'il s'en repente, s'il le veut. Ainsi, ce frère était pareil à un pain de pur froment, d'apparence brillante, mais qui, une fois rompu, ferait voir sa corruption.
Il était installé dans la paix, croyait-il, mais il avait au-dedans de lui une passion qu'il ignorait. Qu'un frère lui dise une seule parole, et aussitôt a jailli la corruption qui était cachée en lui. S'il veut obtenir miséricorde, qu'il se repente, qu'il se purifie, qu'il progresse, et il verra qu'il devra plutôt remercier son frère d'avoir été pour lui la cause d'un tel profit. En effet, les épreuves ne l'accableront plus autant. Plus il progressera, plus elles lui paraîtront légères. À mesure en effet que l'âme progresse, elle se fortifie et devient capable de supporter tout ce qui lui arrive.
Mais, dira-t-on, si un frère me tourmente, et qu'en m'examinant je constate que je ne lui en ai fourni aucun prétexte, comment pourrai-je m'accuser moi-même?
En fait, si quelqu'un s'examine avec crainte de Dieu, il découvrira qu'il a certainement donné un motif de reproche par une action, une parole, ou une attitude. Et s'il voit qu'en rien de tout cela il n'a, soi-disant, donné aucun motif d'hostilité pour le présent, c'est vraisemblablement qu'il a tourmenté ce frère une autre fois, pour le même sujet ou pour un autre, ou bien encore parce qu'il a tourmenté une autre fois un autre frère. Et c'est pour cela, parfois même pour une autre faute, qu'il devait souffrir ainsi.
Il arrive aussi qu'un frère, se croyant installé dans la paix et la tranquillité, lorsqu'on lui dit une parole pénible, soit plongé dans le trouble. Et il juge qu'il a raison de s'affliger, se disant en lui-même : « S'il n'était pas venu me parler et me troubler, je n'aurais pas péché. »
C'est une illusion, c'est un faux raisonnement. Celui qui lui a dit cette parole, y a-t-il introduit la passion ? Il lui a révélé la passion qui était en lui, afin qu'il s'en repente, s'il le veut. Ainsi, ce frère était pareil à un pain de pur froment, d'apparence brillante, mais qui, une fois rompu, ferait voir sa corruption.
Il était installé dans la paix, croyait-il, mais il avait au-dedans de lui une passion qu'il ignorait. Qu'un frère lui dise une seule parole, et aussitôt a jailli la corruption qui était cachée en lui. S'il veut obtenir miséricorde, qu'il se repente, qu'il se purifie, qu'il progresse, et il verra qu'il devra plutôt remercier son frère d'avoir été pour lui la cause d'un tel profit. En effet, les épreuves ne l'accableront plus autant. Plus il progressera, plus elles lui paraîtront légères. À mesure en effet que l'âme progresse, elle se fortifie et devient capable de supporter tout ce qui lui arrive.
(SAINT DOROTHÉE
DE GAZA [°v.500 - 〸entre 565 et 580], Instruction spirituelle)