21 novembre
Qu’en
tout Dieu soit glorifié.
(Règle de Saint Benoît 57,8)
(Règle de Saint Benoît 57,8)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 43,1-12 (Ceux qui arrivent en retard à l'Œuvre de Dieu ou à la table)
¹À l'heure de l'office divin, aussitôt le signal entendu, on quittera
tout ce qu'on a dans les mains, et l'on se hâtera d'accourir, ²avec gravité
néanmoins afin de ne pas donner aliment à la dissipation. ³On ne préfèrera
donc rien à l'Œuvre de Dieu. ⁴Si quelqu'un arrive aux Vigiles après le Gloria
du psaume quatre-vingt-quatorze - qui devra, pour ce motif, être récité en
traînant et lentement - il ne prendra point son rang au chœur, ⁵mais la
dernière place, ou se retirera à l'endroit que l'abbé aura désigné pour les
négligents de cette sorte, et d'où il puisse être vu par lui et par toute la
communauté. ⁶Il y demeurera jusqu'à ce que, l'Œuvre de Dieu étant terminée, il
fasse pénitence par une satisfaction publique. ⁷Si nous avons jugé à propos de
placer les retardataires au dernier rang ou à l'écart, c'est afin que la honte
qu'ils éprouveront d'être exposés au regard de tous serve à les corriger. ⁸Car
s'ils demeuraient hors de l'oratoire, il s'en pourrait trouver qui iraient se
recoucher pour dormir ou qui, assis dehors s'amuseraient à bavarder, donnant
ainsi occasion au malin de les tenter. ⁹Il vaut donc mieux qu'ils entrent à
l'oratoire; ainsi ils ne perdront pas tout, et ils auront des chances de se
corriger. ¹⁰Aux Heures du jour, celui qui arrivera à l'office divin après le
verset et le Gloria du premier psaume dit après le verset, se tiendra au
dernier rang, selon la règle que nous venons d'établir. ¹¹Il ne se permettra
point de se joindre à la psalmodie chorale avant d'avoir fait satisfaction, à
moins que l'abbé ne lui en donne la permission, avec son pardon. ¹²Même dans
ce cas, il devra encore réparer la faute qu'il a commise.
…
pour chaque jour
Dès qu’on a entendu le signal. Nous pouvons interpréter ces prescriptions concernant l’exactitude à la
lumière de la phrase des Actes des Apôtres : « Ils se montraient
assidus à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières »
(Ac 2,42). L’assiduité
à vivre ensemble, à prier ensemble, à entretenir ensemble notre vie, est le
signe du sens de la vie commune, de la communion fraternelle. C’est avec des frères que
nous posons les actes principaux de notre vie de relation avec Dieu et de notre
vie simplement humaine. Essayons d’aller jusqu’au bout de ce que Dieu attend de
nous comme sens et respect de la fraternité à son service, et nous verrons peu
à peu la qualité de notre attitude en communauté s’améliorer et s’affiner.
Écoute, 1969
(Dom DENIS HUERRE osb [°1915 – 〸2016], Quel
est l’homme qui désire voir des jours heureux ? Commentaires de la Règle
de saint Benoît, préface du P. Luc Cornuau osb, abbé de la Pierre-qui-Vire,
Saint-Léger Éditions, 2023, p. 471)