12 mai
(Règle de Saint Benoît
64,19)
Chacun est pauvre, insuffisant par ses propres forces. Il faut le reconnaître honnêtement. Le remède est toujours une détermination positive, suivie d’une action courageuse, concrète : « C’est par ses actes qu’il apprendra à ses disciples ce qu’il leur aura dénoncé comme contraire [à la loi divine] » (2,13). Seul ce choix personnel, humble et quotidien mettra l’abbé à l’abri d’une terrible tentation qui hante la vie commune et pervertit tout : voir la paille dans l’œil des autres et non la poutre dans le sien (v. 14-15). Toute action comporte le risque de s’approprier son effort, de le mesurer, et qui dit mesure dit comparaison. Mais la comparaison entraîne le jugement qui mène à l’exclusion. « Agir » consistera donc aussi à s’interdire de regarder l’œil des autres en ouvrant son regard à la lumière de Dieu et en s’exposant soi-même au jugement de sa Parole et au rayonnement de son amour.
(Extrait de : Sœur LOYSE
MORARD osb, « L’ART DE GOUVERNER, ‘Servir plutôt que commander’ »,
Regards sur la Règle de saint Benoît n° 1, Saint-Léger éditions, 2017, p.
43-44.)



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