9 juillet

C’est alors qu’ils seront vraiment moines, 
lorsqu’ils vivront du travail de leurs mains… 

(Règle de Saint Benoît 48,8)




La Règle de Saint Benoît...

RB 31,13-19 (Les qualités que doit avoir le cellérier du monastère)

¹³Avant tout il aura l'humilité et, s'il ne peut accorder ce qu'on lui demande, il donnera au moins une bonne réponse, ¹⁴selon qu'il est écrit : « Une bonne parole vaut mieux qu'un don excellent. » ¹⁵Il aura soin de tout ce que l'abbé lui aura prescrit, et il ne s'ingérera pas dans ce qu'il lui aura défendu. ¹⁶Il servira aux frères, sans fièvre ni lenteur, la portion qui leur revient, afin de ne pas les irriter, se souvenant du châtiment dont la parole divine menace celui qui aura scandalisé un des plus petits. ¹⁷Si la communauté est nombreuse, il recevra des aides, afin que, avec leur assistance, il remplisse sa charge l'âme en paix. ¹⁸Aux heures convenables on donnera et on demandera ce qui doit être donné et demandé, ¹⁹afin que personne ne soit troublé ni contristé dans la maison de Dieu.





... pour chaque jour

Outre les dix qualités qu’il [Saint Benoît] avait énumérées au début du chapitre, il développe maintenant celle qu’il juge la plus importante : « Avant tout, il aura l’humilité » (v.13). Indispensable au cellérier, de préférence à toute autre, elle seule lui permettra de prévenir, et de redresser au besoin, les principales dérives auxquelles il est exposé. Ces dérives consistent toujours, d’une façon ou d’une autre, à transformer le service en pouvoir. Une telle tentation guette chacun dans l’exercice de la moindre responsabilité. S’en rendre complice s’oppose directement à l’Évangile. Jésus veut que ses disciples soient des serviteurs, non des maîtres détenant une autorité revendiquée jalousement pour eux-mêmes. Étant donné l’ampleur de sa charge, le cellérier est particulièrement en danger à cet égard. Saint Benoît pointe au cœur du problème. Il ne servirait à rien qu’un responsable soit « judicieux, sérieux, sobre, ni brouillon, ni négligent », s’il n’était pas humble et prétendait s’imposer par ses qualités.

(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « LE TRAVAIL, ‘Consacrer certaines heures au travail des mains, d’autres à la lecture des choses divines’», Regard sur la Règle de saint Benoît n° 7, Saint-Léger éditions, 2017, p. 28-29.)










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