18 septembre

Ne préférer absolument rien au Christ ;
qu’Il nous amène tous ensemble à la vie éternelle.

(Règle de Saint Benoît 72,11-12)




La Règle de Saint Benoît...

RB 4,1-21 (Les instruments des bonnes œuvres)

 

¹Avant tout, aimer le Seigneur Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa force.
²Ensuite, le prochain comme soi-même.
³Ensuite, ne point tuer.
⁴Ne point commettre d'adultère.
⁵Ne point voler.
⁶Ne point convoiter.
⁷Ne point porter faux témoignage.
⁸Honorer tous les hommes.
⁹Ne point faire à autrui ce qu'on ne veut pas qu'on nous fasse.
¹⁰Se renoncer à soi-même pour suivre le Christ.
¹¹Châtier son corps.
¹²Ne pas embrasser les délices.
¹³Aimer le jeûne.
¹⁴Soulager les pauvres.
¹⁵Vêtir qui est nu.
¹⁶Visiter les malades.
¹⁷Ensevelir les morts.
¹⁸Secourir qui est dans la tribulation.
¹⁹Consoler les affligés.
²⁰Rompre avec les affaires du monde.
²¹Ne rien préférer à l'amour du Christ.


Ste Hildegard - C. Compain


... pour chaque jour

Celui qui se chérit lui-même ne peut pas aimer Dieu ; mais celui qui, à cause des richesses surabondantes de l'amour divin, ne se chérit pas lui-même, celui-là aime Dieu. Aussi un tel homme ne cherche-t-il jamais sa propre gloire, mais celle de Dieu ; car celui qui se chérit lui-même cherche sa propre gloire. Celui qui chérit Dieu aime la gloire de son Créateur.

C'est en effet le propre d'une âme sensible à l'amour de Dieu, que de chercher constamment la gloire de Dieu chaque fois qu'elle accomplit les commandements, et de se réjouir de son propre abaissement. Car la gloire convient à Dieu en raison de sa grandeur ; et l'abaissement convient à l'homme, car il fait de lui le familier de Dieu. Si nous agissons ainsi, nous serons joyeux à l'exemple de saint Jean Baptiste et nous commencerons à répéter sans relâche : Il faut qu’il s’élève, et que je diminue.

Je connais quelqu'un qui aime tellement Dieu — bien qu'il s'afflige de ne pas l'aimer comme il le voudrait — que son âme éprouve sans cesse ce désir fervent : que Dieu soit glorifié en lui, et que lui-même soit comme n'existant pas. Un tel homme ne sait pas ce qu'il est, même lorsqu'il reçoit des éloges, car, dans son grand désir d'abaissement, il ne pense pas à sa propre dignité: il accomplit le culte divin, comme c'est la loi des prêtres ; mais, dans son extrême disposition d'amour pour Dieu, il cache le souvenir de sa propre dignité dans l'abîme de son amour pour Dieu ; dans un esprit d'humilité, il enfouit l'orgueil qu'il en tirerait pour ne jamais paraître à son propre jugement qu'un serviteur inutile. Il est comme étranger à sa propre dignité, dans son désir d'abaissement. C'est ce que nous devons faire, nous aussi ; fuir tout honneur et toute gloire, à cause de la richesse débordante d'amour du Seigneur qui nous a tant aimés.

Celui qui aime Dieu, dans le fond de son cœur, celui-là est connu de lui. Dans la mesure, en effet, où l'on accueille l'amour de Dieu dans le fond de son âme, dans cette mesure on a l'amour de Dieu. C'est pourquoi, désormais, un tel homme vit dans une ardente passion pour l'illumination de la connaissance, jusqu'à ce qu'il goûte une grande plénitude intérieure; alors il ne se connaît plus lui-même : il est entièrement transformé par l’amour de Dieu.

Un tel homme est dans cette vie sans y être. S'il continue d'habiter dans son corps, il en sort continuellement par le mouvement d'amour de son âme, qui le porte vers Dieu. Sans relâche, désormais, le cœur brûlé par le feu de l'amour, il reste attaché à Dieu d'une façon irrésistible, parce qu'il a été arraché définitivement à l'amitié envers soi-même par l'amour de Dieu. Car, si nous avons été hors de nous-mêmes, dit saint Paul, c'est pour Dieu; si nous sommes raisonnables, c'est pour vous.

(Diadoque de Photicé, La perfection spirituelle)









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