4 octobre
Honorer tous les hommes.
(Règle de Saint Benoît 4,8)
La Règle de Saint Benoît...
RB 7,49-50 (L'humilité)
⁴⁹Voici le sixième
degré d'humilité: le moine se trouve satisfait de tout ce qu'il y a de vil et
de bas; en toutes les occupations qu'on lui donne, il s'estime comme un ouvrier
incapable et indigne d'y réussir, ⁵⁰disant avec le Prophète: « J'ai été
réduit à rien et je ne sais rien; je suis devenu comme une bête de somme devant
toi et je suis toujours avec toi. »
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Ste Hildegard - E. Weinert |
... pour chaque jour
Le mécontentement,
qui se traduit par le murmure, ne constitue pas seulement un danger pour la
discipline ou le bon esprit du groupe ; il est surtout le signe d’une
déficience dans la recherche de Dieu ou la vie spirituelle. Il révèle une
faille personnelle chez celui qui en souffre : le mécontent n’est pas
libéré de soi. Il n’est pas non plus réaliste. L’expérience quotidienne et une
honnête lucidité sur nous-mêmes se chargent de nous révéler nos faiblesses. Les
reconnaître en toute sérénité représente une manière d’occuper la dernière
place, la place qui est la nôtre…
Le sixième degré
d’humilité nous invite à une attitude objective, mesurée, qui suppose une
certaine retenue : on « se contente de », on n’en demande pas
davantage que « ce qu’il y a de vil et de bas ». L’adjectif latin vilis
ne signifie pas « méprisable », mais « ordinaire », commun,
bon marché. Le substantif extremitas (traduit par « bas »)
renvoie à ce qui occupe le dernier rang dans une hiérarchie, un comble… Il n’y
a pas de limite au mouvement de l’humilité. Pour un disciple du Christ, rien
n’est trop modeste. Il est possible de s’en contenter car le Christ a choisi
cette dernière place.
(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « DE LA CRAINTE À L’AMOUR, ‘L’échelle de l’humilité’ », Regard sur la Règle de saint Benoît n° 5, Saint-Léger éditions, 2017, p. 66-67.)
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