3 novembre

Les moines doivent s’appliquer
au silence en tout temps…
(Règle de Saint Benoît 42,1)






La Règle de Saint Benoît...

RB 27,1-9 (Quelle sollicitude l'abbé doit avoir à l'égard des excommuniés) 

¹L'abbé doit prendre soin en toute sollicitude des frères qui ont failli, parce que « ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin du médecin mais les malades. » ²C'est pourquoi il doit, comme un sage médecin, user de tous les moyens. Il enverra des senpectes, c'est-à-dire des frères anciens et sages ³qui, comme en secret, consoleront le frère qui est dans le trouble et l'engageront à faire une humble satisfaction; ils le soutiendront de peur qu'il ne soit accablé par un excès de tristesse ; ⁴mais, comme dit l'Apôtre, « il faut redoubler de charité envers lui », et tous prieront à son intention. ⁵L'abbé, en effet, doit avoir un soin tout particulier et s'empresser, avec toute son adresse et toute son habileté, pour qu'il ne perde aucune des brebis à lui confiées. ⁶Il doit savoir qu'il a reçu le soin d'âmes malades et non une autorité tyrannique sur des âmes saines. ⁷Qu'il craigne donc la menace du Prophète, par laquelle Dieu dit: « Les brebis qui vous paraissaient grasses, vous les preniez pour vous, et celles qui étaient débiles, vous les rejetiez. » ⁸Qu'il imite plutôt l'exemple de tendresse du bon Pasteur qui, ayant laissé dans les montagnes quatre-vingt-dix-neuf brebis, partit chercher l'unique brebis qui s'était égarée; ⁹il eut de sa faiblesse une si grande compassion qu'il daigna la charger sur ses épaules sacrées et ainsi la rapporter au troupeau.



Ste Hildegard - E. Weinert



... pour chaque jour

Le Christ est venu chercher l'unique brebis qui s'était perdue (Mt 18,12). C'est pour elle que le Bon Pasteur a été envoyé dans le temps, lui qui a été promis depuis toujours, c'est pour elle qu'il est né et a été donné. Elle est unique, tirée des juifs et des nations…, tirée de tous les peuples, unique dans le mystère, multiple dans les personnes, multiple par le corps selon la nature, unique par l'esprit selon la grâce, bref, une seule brebis et une foule innombrable. C'est pourquoi celui qui est venu chercher l'unique brebis a été envoyé « aux brebis perdues de la maison d'Israël » (Mt 15,24)… Or « personne ne peut arracher des mains » (Jn 10,28) de ce Berger ce qu'il reconnaît comme son bien, car on ne peut pas forcer la puissance, tromper la sagesse, détruire la charité.

C'est pourquoi il parle avec assurance, en disant : « Père, je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés » (Jn 17,12)… Et il a donc été envoyé comme vérité pour les abusés, comme route pour les égarés, comme vie pour ceux qui étaient morts, comme sagesse pour ceux qui étaient des insensés, comme remède pour les malades, comme rançon pour les captifs, et comme nourriture pour ceux qui mouraient de faim. En leur personne à tous, on peut donc dire qu'il a été envoyé « aux brebis perdues de la maison d'Israël », pour qu'elles ne soient pas perdues à jamais. 

(Isaac de l’Étoile, Sermon 35, SC 207 – trad. cf. SC p. 259)









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