16 novembre
L’abbé,
une fois établi, pensera sans cesse
à la nature du fardeau qu’il a reçu,
et à Celui à qui il devra rendre compte de son administration. Qu’il sache qu’il lui faut aider bien plus que régir.
(Règle de Saint Benoît 64,7-8)
à la nature du fardeau qu’il a reçu,
et à Celui à qui il devra rendre compte de son administration. Qu’il sache qu’il lui faut aider bien plus que régir.
(Règle de Saint Benoît 64,7-8)
RB 38,1-12 (Le lecteur de la semaine)
¹La lecture ne doit jamais manquer à la table des frères. Il ne faut
pas que, au hasard, quelqu'un s'empare du livre et fasse la lecture; mais un
lecteur désigné pour toute la semaine entrera en fonction le dimanche. ²Avant
de commencer sa semaine, après la Messe et la Communion, il demandera à toute
la communauté de prier pour lui afin que Dieu le préserve de l'esprit
d'orgueil. ³À cet effet, tous diront trois fois dans l'oratoire ce verset
après lui: « Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche annoncera ta louange. » ⁴Et ayant ainsi reçu la bénédiction, il entrera en fonction. ⁵On gardera un
silence parfait à table en sorte qu'on n'y entende aucun chuchotement ni
parole, mais seulement la voix du lecteur. ⁶Quant aux choses nécessaires pour
la nourriture et la boisson, les frères se les serviront mutuellement de façon
que personne n'ait besoin de rien demander. ⁷Si toutefois il leur manque
quelque chose, ils le demanderont plutôt par quelque signe que par la parole. ⁸Que personne n'ait la hardiesse de faire à ce moment des questions sur la
lecture ou sur quelque autre sujet, pour ne donner aucun prétexte à la
dissipation. ⁹Toutefois le supérieur pourra dire quelques mots pour
l'édification, s'il le juge à propos. ¹⁰Le lecteur de semaine prendra le "mixte". ¹¹La lecture finie, il prendra son repas avec les semainiers et les serviteurs
de la cuisine. ¹²Au reste, les frères ne liront et ne chanteront point chacun
à son tour, mais ceux-là seulement qui édifient les auditeurs.
... pour chaque jour
Une évidence se dégage de la première partie [RB 38,1-4]: il existe
une nourriture plus importante que la nourriture matérielle. Au moment de se
restaurer ensemble, il convient particulièrement de raviver la conscience de
cette vérité, non pas en théorie mais en pratique. Le repas humain instaure une
communion entre ceux qui le partagent. Aux yeux de saint Benoît, celle-ci se
crée autour de la Parole de Dieu. La table des frères en offre un signe, en
lien avec l’eucharistie du dimanche. Grâce à la lecture, la réfection
quotidienne prend l’allure d’une liturgie.
(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « LES DÉFIS DU
QUOTIDIEN, ‘Que les moines soient toujours prêts’ – ‘Que tout soit commun à
tous’», Regard sur la Règle de saint Benoît n° 8, Saint-Léger éditions,
2017, p. 61-62.)
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