27 décembre

L’atelier où nous devons
travailler diligemment avec tous ces instruments,
c’est le cloître du monastère
avec la stabilité dans la communauté.
(Règle de Saint Benoît 4,78)




La Règle de Saint Benoît...

RB 69,1-4 (Que nul dans le monastère ne se permette d'en défendre un autre) 

¹Il faut veiller à ce que personne, en aucune circonstance, dans le monastère, ne se permette de défendre un autre moine, ou de lui servir comme de protecteur, ²et cela, quel que soit le degré de parenté qui les unisse. ³Les moines ne se le permettront d'aucune manière, car il peut en résulter de très graves occasions de conflits. ⁴Si quelqu'un transgresse cette défense, on le punira très sévèrement.


Ste Hildegard - E. Weinert



... pour chaque jour

À propos de ceux qui en protégeraient ou en soutiendraient d’autres, saint Benoît dénonce dans leur comportement une « très grave occasion de scandales », même si ce comportement a une cause naturelle (un lien familial par exemple) et à plus forte raison s’il n’en a pas ! Un « scandale » est une entrave, un obstacle sur le chemin du Royaume, une pierre qui fait tomber et soi-même et les autres. Le jugement est sévère et la réprimande véhémente : acrius coercetur : « On le punira très rigoureusement ». Pourquoi une telle sévérité ? Parce que celui qui prend la défense, comme celui qui corrige, se pose lui-même en norme de la vérité et de la justice. Le mal vient toujours de la référence à soi.  Ici – et c’est plus grave – sous couvert de charité : on pense à l’autre, on veut agir en sa faveur, mais à partir de soi. Il manque, dans cette fausse relation de charité, la référence au « troisième acteur » qui est Dieu. 

(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « OBÉIR, UNE SAGESSE ? ‘… ceux qui n’ont rien de plus cher que le Christ…’ », Regard sur la Règle de saint Benoît n° 3, Saint-Léger éditions, 2017, p. 65-66.)







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