19 janvier
…
Attendre la sainte Pâque avec la joie du désir spirituel.
(Règle de Saint Benoît
49,7)
RB 4,22-43 (Les instruments des bonnes œuvres)
²³Ne point se réserver un temps
pour la vengeance.
²⁴Ne pas nourrir de fausseté
dans son cœur.
²⁵Ne point donner une fausse
paix.
²⁶Ne jamais perdre la charité.
²⁷Ne point jurer, de peur de se
parjurer.
²⁸Dire la vérité de cœur comme
de bouche.
²⁹Ne point rendre le mal pour le
mal.
³⁰Ne pas faire d'injustice, mais
supporter patiemment celles qu'on nous fait.
³¹Aimer ses ennemis.
³²Ne pas maudire ceux qui nous
maudissent mais plutôt les bénir.
³³Souffrir persécution pour la
justice.
³⁴N'être point orgueilleux.
³⁵Ni adonné au vin.
³⁶Ni grand mangeur.
³⁷Ni endormi.
³⁸Ni paresseux.
³⁹Ni murmurateur.
⁴⁰Ni détracteur.
⁴¹Mettre en Dieu son espérance.
⁴²Si l'on voit en soi quelque
bien, l'attribuer à Dieu et non à soi-même.
⁴³Se reconnaître, au contraire,
toujours auteur du mal qui est en soi et se l'imputer.
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... pour chaque jour
ans un premier temps, il nous faut transpirer en faisant de bonnes
œuvres, pour nous reposer ensuite dans la paix de notre conscience. (…) C’est
la célébration joyeuse d’un premier sabbat où l’on se repose des œuvres
serviles du monde (…) et où l’on ne transporte plus les fardeaux des passions.
Mais on peut quitter la chambre intime où on a célébré ce premier sabbat
et on peut rejoindre l’auberge de son cœur, là où on a coutume de « se
réjouir avec ceux qui sont dans la joie, de pleurer avec ceux qui pleurent »
(Rom 12,15), « d’être faible avec ceux qui sont faibles, de brûler avec
ceux qui sont scandalisés » (2 Cor 11,29). Là, on sentira son âme unie à
celle de tous ses frères par le ciment de la charité ; on n’y est plus
troublé par les aiguillons de la jalousie, brûlé par le feu de la colère,
blessé par les flèches des soupçons ; on est libéré des morsures
dévorantes de la tristesse. Si on attire tous les hommes dans le giron pacifié
de son esprit, où tous sont étreints, réchauffés par une douce affection et où
l’on n’est plus avec eux « qu’un cœur et qu’une âme » (Ac 4,32),
alors, en savourant cette merveilleuse douceur, le tumulte des convoitises fait
aussitôt silence, le vacarme des passions s’apaise, et à l’intérieur s’opère un
total détachement de toutes choses nuisibles, un repos joyeux et paisible dans
la douceur de l’amour fraternel. Dans la quiétude de ce deuxième sabbat la
charité fraternelle ne laisse plus subsister aucun vice. (…) Imprégné de la
douceur paisible de ce sabbat, David a éclaté en un chant de jubilation :
« Voyez comme il est bon, comme il est doux d’habiter en frères tous
ensemble » (Ps 132,1).
(Saint Aelred de Rievaulx, Le
Miroir de la charité, III, 3,4 - trad. cf Brésard, 2000 ans B, p. 80 et
Bellefontaine, 1992, p. 186)
* Initiale - Ms Abbaye de Maredret
1 commentaire:
Comme il est bon, d’habiter en frère tous ensemble
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