8 mars

L’atelier où nous devons travailler diligemment

avec tous ces instruments,

c’est le cloître du monastère

avec la stabilité dans la communauté.

(Règle de Saint Benoît 4,78)

La Règle de Saint Benoît…

RB 31,1-12 (Les qualités que doit avoir le cellérier du monastère)

¹On choisira comme cellérier du monastère un des frères qui soit judicieux, sérieux, sobre, frugal, ni hautain, ni brouillon, ni injuste, ni négligent, ni prodigue, ²mais rempli de la crainte de Dieu, et qui soit comme un père pour toute la communauté. ³Qu'il ait soin de tous ; ⁴qu'il ne fasse rien sans l'ordre de l'abbé ; ⁵qu'il exécute ce qui lui est commandé, ⁶qu'il ne mécontente pas les frères. ⁷Si l'un d'eux vient à lui demander quelque chose de déraisonnable, qu'il ne l'indispose pas en le rebutant avec mépris, mais qu'il lui refuse avec raison et avec humilité ce qu'on lui demande mal à propos. ⁸Qu'il veille à la garde de son âme, se souvenant toujours de cette parole de l'Apôtre: « Celui qui aura bien administré, s'acquiert un rang élevé. » ⁹Il prendra un soin tout particulier des malades, des enfants, des hôtes et des pauvres, convaincu qu'au jour du jugement il devra rendre compte pour eux tous. ¹⁰Il regardera tous les objets et tous les biens du monastère comme les objets sacrés de l'autel. ¹¹Il ne tiendra rien pour négligeable. ¹²Il ne sera ni avare, ni prodigue, ni dissipateur des biens du monastère. Mais il fera tout avec mesure, et conformément aux ordres de l'abbé.

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… pour chaque jour

’ouvrier divin met devant nos yeux les merveilles de son œuvre, pour stimuler notre cœur. À votre tour, portez des fruits par vos œuvres. Nous rendrons compte du pain que nous avons reçu pour le partager. Nous serons jugés sur les fruits que portent les paroles que nous vous distribuons.

Ne repousse jamais un homme qui te tend la main ; si tu ne peux lui donner ce qu’il te demande, du moins n’aie pour lui aucun mépris. Si tu peux donner, donne, si tu ne peux pas, montre-toi affable. Dieu récompense l’intention du cœur, quand les moyens lui font défaut.

Que personne ne dise : Je n’ai rien. La charité ne dépend pas de l’état de ton coffre ; tout ce que nous disons, tout ce que nous avons dit, tout ce que nous pouvons dire, nous, aussi bien que ceux qui nous ont précédés ou qui nous suivent, tout cela sera pesé au poids de la charité. La charité est l’accomplissement de la loi, quand elle procède d’un cœur pur, d’une conscience droite et d’une foi sincère.

Interrogez votre cœur quand vous vous adressez à Dieu. Voyez comment vous vivez ce verset : « Remets-nous nos dettes, comme nous faisons nous-mêmes avec nos débiteurs » (Mt 6,12). Si tu ne dis pas cette prière, tu ne pries pas ; si tu en dis une autre, il ne t’exaucera pas, parce qu’elle ne vient pas du Maître qu’il nous a envoyé. Bon gré mal gré, il te faut dire : « Remets-nous nos dettes, comme nous les remettons à nos débiteurs. » Veux-tu le dire, en toute sécurité ? Fais ce que tu dis.

(Extrait de : SAINT AUGUSTIN PRIE LES PSAUMES, Textes choisis et traduits par A.-G. Hamman, PSAUME 103 – « Tes mains rassasient la terre », [Ps. 103¹, 1, 19], p. 179)

* Initiale - Ms Abbaye de Maredret