8 avril

Que l’abbé haïsse les vices, mais qu’il aime les frères.
(Règle de Saint Benoît 64,11)


La Règle de Saint Benoît…

RB 55,15-22 (Les vêtements et les chaussures des frères)

¹⁵Les lits auront pour toute garniture une paillasse, un drap, une couverture de laine et un oreiller. ¹⁶L'abbé fera souvent la visite de ces lits, de crainte qu'il ne s'y trouve quelque objet qu'on se serait approprié. ¹⁷Et si l'on découvrait dans la couche d'un frère quelque chose qu'il n'eût pas reçu de l'abbé, il serait soumis à une très grave punition. ¹⁸Et pour couper jusqu'à la racine ce vice de la propriété, l'abbé donnera tout ce qui est nécessaire, ¹⁹à savoir coule, tunique, souliers, bas, ceinture, couteau, stylet, aiguille, mouchoir, tablettes. De cette façon, on ôte toute excuse tirée de la nécessité. ²⁰L'abbé cependant doit toujours tenir compte de cette parole des Actes des Apôtres: « On donnait à chacun selon ses besoins. » ²¹Il aura donc égard aux besoins des faibles et non à la mauvaise disposition des envieux. ²²Mais qu'en toutes ces décisions, il se souvienne que Dieu lui rendra selon ses œuvres.

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… pour chaque jour

Le travailleur dormira en paix, qu’il ait peu ou beaucoup à manger, alors que, rassasié, le riche ne parvient pas à dormir.
Voici un triste cas que j’ai vu sous le soleil : une fortune amassée pour le malheur de son maître.
Il perd son avoir dans une mauvaise affaire, et quand lui naît un fils, celui-ci n’a rien en main.
Sorti nu du sein de sa mère, il s’en ira comme il est venu. Il n’emportera rien de son travail, rien que sa main puisse tenir.
C’est aussi une triste chose qu’il s’en aille comme il était venu. Qu’a-t-il gagné en peinant pour du vent ?
Il ronge ses jours dans le noir, la tristesse profonde, la souffrance et l’irritation.
Voilà donc ce que moi j’ai vu : c’est chose belle et bonne, pour quelqu’un, de manger et de boire, de trouver son bonheur dans toute la peine qu’il se donne sous le soleil pendant les jours que Dieu lui accorde. Telle est la part qui lui revient.
Si Dieu donne à quelqu’un biens et richesses avec pouvoir d’en profiter, d’en prendre sa part et de jouir ainsi de son travail, c’est là un don de Dieu.
Il ne s’inquiète guère pour sa vie tant que Dieu emplit de joie son cœur. 

(Qohèleth 5,11-19 – La Bible – AELF)

* Enluminure - Ms Abbaye de Maredret









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