2 juin

On prendra soin des malades avant tout et par-dessus tout.
(Règle de Saint Benoît 36,1)


La Règle de Saint Benoît…

RB 7,35-43 (L'humilité)

³⁵Voici le quatrième degré d'humilité: la conscience embrasse la patience, au point d'obéir silencieusement, quelque durs et contrariants que soient les ordres reçus, et fût-on même victime de toutes sortes d'injustices ; ³⁶on supporte, sans se lasser ni reculer, car l'Écriture dit: « Celui qui aura persévéré jusqu'à la fin sera sauvé, » ³⁷et ailleurs: « Prends courage et supporte le Seigneur. » ³⁸Et pour nous montrer que le serviteur fidèle doit tout supporter pour le Seigneur, même les adversités, l'Écriture dit au nom de ceux qui souffrent: « C'est pour toi que nous sommes livrés à la mort durant le jour; nous sommes considérés comme des brebis de boucherie. »  ³⁹Et ceux qu'anime l'espoir assuré de la récompense divine, ajoutent avec joie: « Mais en toutes ces épreuves, nous remportons la victoire, grâce à celui qui nous a aimés. » ⁴⁰L'Écriture dit encore en un autre endroit: « Tu nous as éprouvés, ô Dieu, tu nous as fait passer par le feu, comme on fait passer l'argent par le feu; tu nous as pris dans le filet, tu as amassé les tribulations sur nos épaules. » ⁴¹Et pour nous apprendre que nous devons vivre sous un supérieur, elle ajoute: « Tu as établi des hommes sur nos têtes. » ⁴²Ainsi par la patience dans les adversités et les injustices, les humbles pratiquent le précepte du Seigneur: si on les frappe sur une joue, ils tendent l'autre; si on leur ôte leur tunique, ils abandonnent aussi leur manteau; si on les contraint de faire un mille, ils en font deux; ⁴³avec l'Apôtre Paul ils supportent les faux frères, et ils bénissent ceux qui les maudissent.

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… pour chaque jour

Nous, tous les chrétiens, sommes le corps du Christ et ses membres, dit l’apôtre Paul (1 Co 12,27). À la résurrection du Christ, tous ses membres ont ressuscité avec lui, et tandis qu’il passait des enfers à la terre, il nous fait passer de la mort à la vie. Le mot « pâque » en hébreu veut dire passage ou départ. Ce mystère n’est-il pas le passage du mal au bien ? Et quel passage ! Du péché à la justice, du vice à la vertu, de la vieillesse à l’enfance. Je parle ici de l’enfance qui tient à la simplicité, non à l’âge. Car les vertus, elles aussi, ont leurs âges. Hier la décrépitude du péché nous mettait sur notre déclin. Mais la résurrection du Christ nous fait renaître dans l’innocence des tout-petits. La simplicité chrétienne fait sienne l’enfance.

L’enfant est sans rancœur, il ne connaît pas la fraude, il n’ose pas frapper. Ainsi, cet enfant qu’est le chrétien ne s’emporte pas si on l’insulte, il ne se défend pas si on le dépouille, il ne rend pas les coups si on le frappe. Le Seigneur exige même qu’il prie pour ses ennemis, qu’il abandonne tunique et manteau aux voleurs, et qu’il présente l’autre joue à ceux qui le giflent (Mt 5,39s).

L’enfance du Christ dépasse l’enfance des hommes. (…) Celle-ci doit son innocence à sa faiblesse, celle-là à sa vertu. Et elle est digne de plus d’éloges encore : sa haine du mal émane de sa volonté, non de son impuissance. 

(SAINT MAXIME de TURIN, Sermon 58 [PL 57,363], dans : Le mystère de Pâques, coll. Ichtus, Lettres chrétiennes 10, trad. F. Quéré-Jaulmes, Le Centurion-Grasset, 1965, p. 259)









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