14 juin

En tout lieu, c’est un seul Seigneur que l’on sert…
(Règle de Saint Benoît 61,10)



La Règle de Saint Benoît…

RB 11,1-13 (Comment célébrer les vigiles le dimanche)

¹Le dimanche, on se lèvera pour les Vigiles plus tôt que les autres jours. ²Voici l'ordre à suivre. Après avoir chanté, comme nous l'avons disposé ci-dessus, six paumes et le verset, tous les frères s'assiéront sur les bancs, en ordre et selon leur rang. On lira dans le livre, ainsi que nous l'avons déjà dit, quatre leçons avec leurs répons. ³Au quatrième répons seulement le chantre dira le Gloria. Dès le début de celui-ci, tous se lèveront avec révérence. ⁴Après les leçons, six autres psaumes suivront d'affilée, avec leurs antiennes, comme les précédents, puis le verset. ⁵Après quoi, on lira de nouveau quatre leçons avec leurs répons, selon l'ordre fixé plus haut. ⁶On dira ensuite trois cantiques tirés des Prophètes et déterminés par l'abbé. On les chantera avec Alléluia. ⁷Après le verset qui suit et la bénédiction de l'abbé, on lira encore quatre leçons du Nouveau Testament, selon le même ordre que plus haut. ⁸Après le quatrième répons, l'abbé entonnera le Te Deum laudamus. ⁹Cette hymne terminée, il lira la leçon de l'Evangile, tandis que tous les moines se tiendront debout, avec respect et crainte. ¹⁰À la fin de l'Evangile, ils répondront Amen. Aussitôt l'abbé ajoutera l'hymne Te decet laus, puis, la bénédiction donnée, on commencera les Laudes. ¹¹Cet ordre pour les Vigiles du dimanche sera suivi en toute saison, aussi bien en été qu'en hiver, ¹²sauf si - ce qu'à Dieu ne plaise, - les frères se fussent levés trop tard. En ce cas, on retrancherait quelque chose des leçons ou des répons. ¹³Qu'on prenne toutefois bien garde que ce désordre n'arrive point. S'il se produisait, celui qui l'a causé par sa négligence, en fera une juste satisfaction à Dieu dans l'oratoire.

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… pour chaque jour

Je suis dans la nuit, mais j’espère en toi, Seigneur, jusqu’à ce que soit passée l’iniquité des ténèbres. « Alors, comme le dit saint Pierre, la parole des prophètes prend pour nous une nouvelle force, et sur elle vous avez raison de fixer vos regards, comme une lampe qui brille en un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à poindre et que l’Étoile du matin se lève dans vos cœurs » (2 P 1,19).

L’apôtre appelle « matin » le jour qui doit suivre la fin du monde, où nous sera dévoilé l’objet de notre foi en ce monde. « Au matin », tu exauceras ma voix, au matin, je me tiendrai devant toi et te contemplerai. « Fais-moi comprendre au matin ta miséricorde, car en toi, j’ai mis mon espérance. » « Si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous attendons dans la patience » (Rm 8,25). La patience, la nuit ; la joie viendra avec le jour.

Que faire ici-bas, en attendant que vienne le matin ? Il ne nous suffit pas d’espérer, il nous faut agir. Pourquoi agir ? Le psalmiste dit : « De mes mains, j’ai cherché, la nuit ». Qu’est-ce à dire : « de mes mains » ? Par de bonnes œuvres, en sa présence.

Marche donc à la lumière des prophètes, marche dans l’attente de ce qui nous est promis, marche à la parole de Dieu. Tu ne vois pas encore le Verbe qui au commencement était Dieu près de Dieu ; marche à la lumière de la condition d’esclave, elle te mènera à la condition de Dieu : en toi est la fontaine de la vie. 

(SAINT AUGUSTIN D’HIPPONE, PSAUME 142 – « Fais-moi entendre, dès le matin, ta grâce » - [Ps. 142, 14-15], dans : SAINT AUGUSTIN PRIE LES PSAUMES – Textes choisis et traduits par A.-G. Hamman, p. 232)










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