24 juin

S’honorer mutuellement avec prévenance.
(Règle de Saint Benoît 72,4)




La Règle de Saint Benoît…

RB 18,12-19 (En quel ordre il faut dire les psaumes)

¹²À Vêpres, on chantera tous les jours quatre psaumes, ¹³à partir du cent neuvième jusqu'au cent quarante-septième, ¹⁴exception faite de ceux qui sont réservés pour d'autres Heures, à savoir depuis le cent dix-septième jusqu'au cent vingt-septième, plus le cent trente-troisième et le cent quarante-deuxième. ¹⁵Tous les autres se diront à Vêpres. ¹⁶Mais comme il manque trois psaumes (pour le nombre voulu), on divisera (en deux) les plus longs, à savoir les psaumes cent trente-huit, cent quarante-trois et cent quarante-quatre. ¹⁷Quant au cent seizième, très court, on le joindra au cent quinzième. ¹⁸L'ordre des psaumes de Vêpres étant ainsi réglé, le reste de cet office, c'est-à-dire les leçons, répons, hymne, verset et cantique, se dira comme nous l'avons indiqué plus haut. ¹⁹À Complies, on répètera tous les jours les mêmes psaumes, savoir les psaumes quatre, quatre-vingt-dix et cent trente-trois.

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… pour chaque jour

Combien il nous est doux, d’une douceur pleine d’allégresse, l’appel de ce psaume : « Louez le nom du Seigneur. » Il nous en fournit immédiatement le motif, quand il nous explique pourquoi il est juste de louer le nom du Seigneur : « Louez le Seigneur, vous, ses serviteurs. » Quoi de plus juste ? Quoi de plus digne ? Quoi de plus agréable ?
En effet, si les serviteurs ne louent pas leur Seigneur, c’est orgueil, ingratitude, impiété. En ne le louant pas, que font-ils, sinon attirer sur eux les sévérités du Seigneur ? Le serviteur ingrat, qui refuse de louer son maître, n’en reste pas moins serviteur. Que tu loues ou ne loues pas, tu es toujours serviteur ; si tu le loues, tu le rends propice, si tu ne le loues pas, tu l’offenses.

L’exhortation du psaume est donc bonne et utile ; elle nous invite à louer le Seigneur. Nos louanges ne le grandissent pas, c’est nous qu’elles grandissent. Nos louanges n’ajoutent rien à sa bonté, comme nos critiques ne lui enlèvent rien ; c’est toi, qui en le louant deviens meilleur, en le blâmant deviens plus mauvais. Lui, demeure ce qu’il est : la Bonté.

Lui, l’être souverainement immuable, qui nous enseigne ici, n’est pas grandi par tes louanges ni amoindri par tes critiques. Comme c’est nous qui tirons profit de notre louange, il nous l’ordonne, par un effet de sa miséricorde, et non de son exigence.

Écoutons donc ce qu’il nous dit : « Louez le nom du Seigneur, louez le Seigneur, vous, ses serviteurs ! » Rien n’est plus normal pour des serviteurs que de louer leur maître. À combien plus forte raison devons-nous le louer pour mériter de devenir ses enfants. 

(SAINT AUGUSTIN D’HIPPONE, PSAUME 134 – « Louez le nom du Seigneur » [Ps. 134, 1], dans : SAINT AUGUSTIN PRIE LES PSAUMES – Textes choisis et traduits par A.-G. Hamman, p. 221)







 

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