29 juillet
C’est
de bon cœur que les disciples doivent obéir
parce
que « Dieu aime celui qui donne joyeusement ».
(Règle
de Saint Benoît 5,16)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 48,10-21 (Le travail manuel de chaque jour)
¹⁰À partir du 13 septembre jusqu'au commencement du Carême, les frères
vaqueront à la lecture jusqu'à la fin de la deuxième heure ; ¹¹puis on dira
Tierce. Ensuite, ils travailleront jusqu'à la neuvième heure à l'ouvrage qui
leur aura été enjoint. ¹²Au premier coup de None, ils quitteront tous leur
travail de façon à être prêts quand le second coup sonnera. ¹³Après le repas,
ils s'appliqueront à leurs lectures ou à l'étude des psaumes. ¹⁴Durant tout le
Carême, ils s'appliqueront à la lecture depuis le matin jusqu'à la fin de la
troisième heure; ils feront ensuite jusqu'à la dixième heure entière le travail
qui leur a été enjoint. ¹⁵En ces jours de Carême, chacun recevra un livre tiré
de la bibliothèque, qu'il lira à la suite et en entier. ¹⁶Ces livres seront
distribués au début du Carême. ¹⁷On ne manquera pas de nommer un ou deux
anciens, qui parcourent le monastère aux heures consacrées à la lecture. ¹⁸Ils
examineront s'il ne se trouve pas quelque moine paresseux, perdant son temps à
l'oisiveté ou au bavardage, au lieu de s'appliquer à la lecture, et qui ainsi,
non seulement se nuit à lui-même, mais dissipe les autres. ¹⁹Si, à Dieu ne
plaise ! un frère est surpris en cette faute, on le reprendra jusqu'à deux
fois. ²⁰S'il ne s'amende point, on le soumettra à la correction régulière, de
façon à inspirer de la crainte aux autres. ²¹Un moine ne se joindra pas à un
autre aux heures indues.
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…
pour chaque jour
Le livre des Proverbes demande au disciple de la Sagesse de se mettre à
l’école de l’abeille, en disant aux amants de la Sagesse : Va vers
l’abeille et vois comme elle est laborieuse et quel respect elle apporte à son
travail ; rois et sujets pour leur santé usent de ses produits. Il ajoute
qu’elle est recherchée et estimée de tous, qu’elle est démunie de force mais a
aimé la sagesse, et qu’à cause de cela elle est proposée en exemple de vie aux
gens vertueux. « Elle a été respectée, dit en effet le texte, parce
qu’elle a aimé la Sagesse » (Pr 6,8 LXX).
Ce texte conseille donc de ne négliger aucun des enseignements divins,
mais de survoler la prairie des paroles inspirées, butinant quelque chose dans
chacune en vue de l’acquisition de la Sagesse, et de modeler en soi-même des
cellules de cire, afin de déposer dans son cœur comme une ruche le produit du
travail, ayant construit dans la mémoire, comme des alvéoles dans la cire, ces
coffrets étanches pour amasser les diverses sortes d’enseignements. Ainsi, à
l’imitation de la sage abeille dont la cire est douce et dont le nard ne blesse
pas, nous nous appliquerons sans relâche au travail auguste des vertus. Car
c’est bien un travail que de gagner par les peines d’ici-bas les biens éternels
et de dépenser ses propres peines pour les rois et les sujets en vue de la
santé de leur âme. Une telle âme est recherchée par son Époux et estimée par
les anges ; elle réalise la force dans la faiblesse, en aimant la Sagesse.
Ce sont donc des exemples de science et d’amour du travail que nous
apporte ce qu’on dit de l’industrieuse abeille. Par ailleurs la répartition des
divins charismes spirituels se fait en proportion du zèle apporté au travail.
(SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE, Le rayon de miel, dans : La
Colombe et la Ténèbre, trad. Canévet, éd. du Cerf, 1992, p. 115-116)
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