29 juillet

C’est de bon cœur que les disciples doivent obéir
parce que « Dieu aime celui qui donne joyeusement ».
(Règle de Saint Benoît 5,16)


Basilique Saint-Benoît - Maredsous 1872-2022

La Règle de Saint Benoît…

RB 48,10-21 (Le travail manuel de chaque jour)

¹⁰À partir du 13 septembre jusqu'au commencement du Carême, les frères vaqueront à la lecture jusqu'à la fin de la deuxième heure ; ¹¹puis on dira Tierce. Ensuite, ils travailleront jusqu'à la neuvième heure à l'ouvrage qui leur aura été enjoint. ¹²Au premier coup de None, ils quitteront tous leur travail de façon à être prêts quand le second coup sonnera. ¹³Après le repas, ils s'appliqueront à leurs lectures ou à l'étude des psaumes. ¹⁴Durant tout le Carême, ils s'appliqueront à la lecture depuis le matin jusqu'à la fin de la troisième heure; ils feront ensuite jusqu'à la dixième heure entière le travail qui leur a été enjoint. ¹⁵En ces jours de Carême, chacun recevra un livre tiré de la bibliothèque, qu'il lira à la suite et en entier. ¹⁶Ces livres seront distribués au début du Carême. ¹⁷On ne manquera pas de nommer un ou deux anciens, qui parcourent le monastère aux heures consacrées à la lecture. ¹⁸Ils examineront s'il ne se trouve pas quelque moine paresseux, perdant son temps à l'oisiveté ou au bavardage, au lieu de s'appliquer à la lecture, et qui ainsi, non seulement se nuit à lui-même, mais dissipe les autres. ¹⁹Si, à Dieu ne plaise ! un frère est surpris en cette faute, on le reprendra jusqu'à deux fois. ²⁰S'il ne s'amende point, on le soumettra à la correction régulière, de façon à inspirer de la crainte aux autres. ²¹Un moine ne se joindra pas à un autre aux heures indues.

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… pour chaque jour

Le livre des Proverbes demande au disciple de la Sagesse de se mettre à l’école de l’abeille, en disant aux amants de la Sagesse : Va vers l’abeille et vois comme elle est laborieuse et quel respect elle apporte à son travail ; rois et sujets pour leur santé usent de ses produits. Il ajoute qu’elle est recherchée et estimée de tous, qu’elle est démunie de force mais a aimé la sagesse, et qu’à cause de cela elle est proposée en exemple de vie aux gens vertueux. « Elle a été respectée, dit en effet le texte, parce qu’elle a aimé la Sagesse » (Pr 6,8 LXX).
 
Ce texte conseille donc de ne négliger aucun des enseignements divins, mais de survoler la prairie des paroles inspirées, butinant quelque chose dans chacune en vue de l’acquisition de la Sagesse, et de modeler en soi-même des cellules de cire, afin de déposer dans son cœur comme une ruche le produit du travail, ayant construit dans la mémoire, comme des alvéoles dans la cire, ces coffrets étanches pour amasser les diverses sortes d’enseignements. Ainsi, à l’imitation de la sage abeille dont la cire est douce et dont le nard ne blesse pas, nous nous appliquerons sans relâche au travail auguste des vertus. Car c’est bien un travail que de gagner par les peines d’ici-bas les biens éternels et de dépenser ses propres peines pour les rois et les sujets en vue de la santé de leur âme. Une telle âme est recherchée par son Époux et estimée par les anges ; elle réalise la force dans la faiblesse, en aimant la Sagesse.
 
Ce sont donc des exemples de science et d’amour du travail que nous apporte ce qu’on dit de l’industrieuse abeille. Par ailleurs la répartition des divins charismes spirituels se fait en proportion du zèle apporté au travail. 

(SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE, Le rayon de miel, dans : La Colombe et la Ténèbre, trad. Canévet, éd. du Cerf, 1992, p. 115-116)









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