3 août
La
prière doit être brève et pure,
à
moins que peut-être la grâce de l’inspiration divine
ne
nous incline à la prolonger.
(Règle
de Saint Benoît 20,4)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 52,1-5 (L'oratoire du monastère)
¹L'oratoire sera ce que signifie son nom. On n'y fera et on n'y
déposera rien d'étranger à sa destination. ²Après l'Œuvre de Dieu, tous les
frères sortiront dans un profond silence, et ils auront pour Dieu la révérence
qui lui est due ; ³de la sorte, si peut-être un frère veut y prier en son
particulier, il n'en sera pas empêché par l'importunité d'autrui. ⁴D'ailleurs,
si, à d'autres moments, un moine veut faire discrètement oraison, qu'il entre
simplement et qu'il prie: non pas avec des éclats de voix, mais avec larmes et
ferveur du cœur. ⁵À qui ne se conduirait pas ainsi, on ne permettra donc pas
de demeurer à l'oratoire après l'Œuvre de Dieu, de peur, comme il a été dit,
qu'il ne gêne autrui.
❋ ❋ ❋
…
pour chaque jour
Le bien suprême, c'est la prière, l'entretien familier avec Dieu. Elle
est communication avec Dieu et union avec lui. De même que les yeux du corps
sont éclairés quand ils voient la lumière, ainsi l'âme tendue vers Dieu est
illuminée par son inexprimable lumière. La prière n'est donc pas l'effet d'une
attitude extérieure, mais elle vient du cœur. Elle ne se limite pas à des
heures ou à des moments déterminés, mais elle déploie son activité sans
relâche, nuit et jour.
En effet, il ne convient pas seulement que la pensée se porte rapidement
vers Dieu lorsqu'elle s'applique à la prière ; il faut aussi, même lorsqu'elle
est absorbée par d'autres occupations — comme le soin des pauvres ou
d'autres soucis de bienfaisance —, y mêler le désir et le souvenir de
Dieu, afin que tout demeure comme une nourriture très savoureuse, assaisonnée
par l'amour de Dieu, à offrir au Seigneur de l'univers. Et nous pouvons en
retirer un grand avantage, tout au long de notre vie, si nous y consacrons une
bonne part de notre temps.
La prière est la lumière de l'âme, la vraie connaissance de Dieu, la
médiatrice entre Dieu et les hommes. Par elle, l'âme s'élève vers le ciel, et
embrasse Dieu dans une étreinte inexprimable ; assoiffée du lait divin, comme
un nourrisson, elle crie avec larmes vers sa mère. Elle exprime ses volontés
profondes et elle reçoit des présents qui dépassent toute la nature visible.
Car la prière se présente comme une puissante ambassadrice, elle réjouit, elle
apaise l’âme.
Lorsque je parle de prière, ne t'imagine pas qu'il s'agisse de paroles.
Elle est un élan vers Dieu, un amour indicible qui ne vient pas des hommes et
dont l'Apôtre parle ainsi : Nous ne savons pas prier comme il faut, mais
l'Esprit lui-même intervient pour nous par des cris inexprimables. Une telle
prière, si Dieu en fait la grâce à quelqu'un, est pour lui une richesse
inaliénable, un aliment céleste qui rassasie l'âme. Celui qui l'a goûté est
saisi pour le Seigneur d'un désir éternel, comme d'un feu dévorant qui embrase
son cœur.
Lorsque tu la pratiques dans sa pureté originelle, orne ta maison de
douceur et d'humilité, illumine-la par la justice ; orne-la de bonnes actions
comme d'un revêtement précieux ; décore ta maison, au lieu de pierres de taille
et de mosaïques, par la foi et la patience. Au-dessus de tout cela, place la
prière au sommet de l'édifice pour porter ta maison à son achèvement. Ainsi tu
te prépareras pour le Seigneur comme une demeure parfaite. Tu pourras l'y
accueillir comme dans un palais royal et resplendissant, toi qui, par la grâce,
le possède déjà dans le temple de ton âme.
(Homélie du Vième siècle)
Faune & flore au Moulin...
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