10 octobre

Les offices des Laudes et des Vêpres
ne devront jamais se conclure
sans que le supérieur dise,
en dernier lieu, en entier, et au milieu de l’attention générale,
l’oraison dominicale,
à cause des épines de querelles
qui ont accoutumé de se produire.
(Règle de Saint Benoît 13,12)

Basilique Saint-Benoît - Maredsous 1872-2022

La Règle de Saint Benoît…

RB 7,62-70 (L'humilité)

⁶²Voici le douzième degré d'humilité: le moine non seulement possède cette vertu dans son cœur, mais encore la manifeste au dehors par son attitude. ⁶³À l'Œuvre de Dieu, à l'oratoire, dans le monastère, au jardin, en chemin, aux champs, qu'il soit assis, en marche ou debout, il aura toujours la tête inclinée, le regard fixé à terre ⁶⁴se sentant à toute heure chargé de ses péchés, il se voit déjà traduit devant le tribunal redoutable de Dieu, ⁶⁵et répète toujours dans son cœur ce que le publicain de l'Evangile disait, les yeux fixés à terre: « Seigneur, je ne suis pas digne, moi, pécheur, de lever les yeux vers le ciel »; ⁶⁶et encore avec le Prophète: « Je me tiens courbé et humilié de toute manière. » ⁶⁷Après avoir gravi tous ces degrés d'humilité, le moine parviendra bientôt à cet amour de Dieu, qui, devenu parfait, bannit la crainte. ⁶⁸Grâce à cet amour, il accomplira sans peine, comme naturellement et par habitude, ce qu'auparavant il n'observait qu'avec frayeur. ⁶⁹Il n'agira plus sous la menace de l'enfer, mais par amour du Christ, par l'accoutumance même du bien et par l'attrait des vertus. ⁷⁰Voilà ce que le Seigneur daignera manifester dans son serviteur, purifié de ses défauts et de ses péchés, grâce à l'Esprit-Saint.

❋ ❋ ❋

… pour chaque jour

Par la prière assidue, l’homme acquiert progressivement un trésor de puissance spirituelle qui finalement parvient, non seulement à annuler tout péché, mais à purifier la conscience du sentiment pénible causé par le péché. La joie de la rémission et du salut vient remplacer l’affliction et la douleur causées par le péché. La prière s’avère être la pleine guérison de l’âme.
Mais cela ne s’accomplit pas en un jour, ni même en une année. C’est au cours de longues années, que la prière réalise son œuvre de maturation, lente mais continue, en vue de détruire le désir du péché et de laver progressivement la conscience. Lorsque la vie de prière est suffisamment mûre, la lumière du salut commence à briller d’une façon intense et inattendue à l’intérieur de l’âme, avec une joie indicible qui s’étend à tout l’être intérieur de l’homme. Cette lumière intérieure, qui n’apparaît que tardivement et qui semble être soudaine, est en réalité l’œuvre de longues années, le fruit de milliers de prières. 

(MATTA EL MASKINE, Conseils pour la prière, Monastère de Saint-Macaire au désert de Scete,  Wadi el Natroun, [La traduction française a été publiée dans la revue Irénikon, 1986, p.451-481], p. 23)






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