10 octobre
Les
offices des Laudes et des Vêpres
ne
devront jamais se conclure
sans
que le supérieur dise,
en
dernier lieu, en entier, et au milieu de l’attention générale,
l’oraison
dominicale,
à
cause des épines de querelles
qui
ont accoutumé de se produire.
(Règle
de Saint Benoît 13,12)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 7,62-70 (L'humilité)
⁶²Voici le douzième degré d'humilité: le moine non seulement possède
cette vertu dans son cœur, mais encore la manifeste au dehors par son attitude. ⁶³À l'Œuvre de Dieu, à l'oratoire, dans le monastère, au jardin, en chemin,
aux champs, qu'il soit assis, en marche ou debout, il aura toujours la tête
inclinée, le regard fixé à terre ⁶⁴se sentant à toute heure chargé de ses
péchés, il se voit déjà traduit devant le tribunal redoutable de Dieu, ⁶⁵et
répète toujours dans son cœur ce que le publicain de l'Evangile disait, les
yeux fixés à terre: « Seigneur, je ne suis pas digne, moi, pécheur, de
lever les yeux vers le ciel »; ⁶⁶et encore avec le Prophète: « Je me
tiens courbé et humilié de toute manière. » ⁶⁷Après avoir gravi tous ces
degrés d'humilité, le moine parviendra bientôt à cet amour de Dieu, qui, devenu
parfait, bannit la crainte. ⁶⁸Grâce à cet amour, il accomplira sans peine,
comme naturellement et par habitude, ce qu'auparavant il n'observait qu'avec
frayeur. ⁶⁹Il n'agira plus sous la menace de l'enfer, mais par amour du
Christ, par l'accoutumance même du bien et par l'attrait des vertus. ⁷⁰Voilà
ce que le Seigneur daignera manifester dans son serviteur, purifié de ses
défauts et de ses péchés, grâce à l'Esprit-Saint.
❋ ❋ ❋
…
pour chaque jour
Par la prière
assidue, l’homme acquiert progressivement un trésor de puissance spirituelle
qui finalement parvient, non seulement à annuler tout péché, mais à purifier la
conscience du sentiment pénible causé par le péché. La joie de la rémission et
du salut vient remplacer l’affliction et la douleur causées par le péché. La
prière s’avère être la pleine guérison de l’âme.
Mais cela ne
s’accomplit pas en un jour, ni même en une année. C’est au cours de longues
années, que la prière réalise son œuvre de maturation, lente mais continue, en
vue de détruire le désir du péché et de laver progressivement la conscience.
Lorsque la vie de prière est suffisamment mûre, la lumière du salut commence à
briller d’une façon intense et inattendue à l’intérieur de l’âme, avec une joie
indicible qui s’étend à tout l’être intérieur de l’homme. Cette lumière
intérieure, qui n’apparaît que tardivement et qui semble être soudaine, est en
réalité l’œuvre de longues années, le fruit de milliers de prières.
(MATTA EL
MASKINE, Conseils pour la prière, Monastère de Saint-Macaire au désert de Scete, Wadi el Natroun, [La traduction française a
été publiée dans la revue Irénikon, 1986, p.451-481], p. 23)
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