10 novembre
Tempérer tellement toutes choses
que les forts
désirent faire davantage
et que les faibles ne
se dérobent pas.
(Règle de Saint
Benoît 64,19)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 33,1-8 (Si les moines doivent avoir quelque chose en propre)
¹Avant tout, il faut retrancher du monastère jusqu'à la racine ce vice
de la propriété. ²Que personne n'ait donc la témérité de rien donner ou
recevoir sans l'autorisation de l'abbé ; ³ni de rien posséder en propre, quoi
que ce puisse être, ni livres, ni tablettes, ni stylet pour écrire, en un mot
absolument rien, ⁴puisqu'il n'est même plus licite aux moines d'avoir à leur
disposition ni leur corps ni leurs volontés. ⁵Ils doivent espérer et attendre
du père du monastère tout ce qui leur est nécessaire. Et personne ne pourra
avoir quelque chose que l'abbé n'ait donné ou permis. ⁶Que tout soit commun à
tous, ainsi qu'il est écrit. Que personne ne dise que quelque chose lui
appartient, ni n'ait la témérité de se l'approprier. ⁷Si quelqu'un se
complaisait en ce vice détestable, on l'admonesterait une et deux fois ; ⁸s'il
ne s'amendait pas, on le corrigerait.
❇ ❇ ❇
…
pour chaque jour
L’avoir de chacun s’accroît le plus souvent au détriment de son être
profond, menaçant de l’enchaîner ou de l’aliéner. Il donne le change. Le danger
est grand pour celui qui possède de prendre appui sur sa richesse, de s’y
confier, de s’identifier en quelque sorte à sa fortune, son statut social, sa
charge, son environnement, son confort… La chose possédée masque
l’horizon ; elle entrave la relation et à Dieu et aux autres. Le
possesseur transforme les autres en objets à dominer ou manipuler à son propre
service, alors que tous sont, au contraire et avant tout, des personnes à
aimer, capables d’aimer en retour.
(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « LES DÉFIS DU
QUOTIDIEN, ‘Que les moines soient toujours prêts’ – ‘Que tout soit commun à
tous’», Regard sur la Règle de saint Benoît n° 8, Saint-Léger éditions,
2017, p. 78-79)
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