17 novembre
Les
moines aimeront leur abbé
avec
une charité sincère et humble.
(Règle
de Saint Benoît 72,10)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 39,1-11 (La mesure de la nourriture)
¹Il suffit, nous semble-t-il, pour le repas quotidien - qu'il ait lieu
à la sixième heure ou à la neuvième - à toutes les tables, de deux mets cuits,
à cause des infirmités diverses. ²Ainsi celui qui ne pourra s'accommoder d'un
mets pourra manger l'autre. ³Deux mets cuits devront donc suffire à tous les
frères. De plus, s'il se trouve des fruits ou des légumes frais, on ajoutera un
troisième plat. ⁴Une livre de pain, à bon poids, sera suffisante pour la
journée, soit qu'il n'y ait qu'un repas, soit qu'il y ait dîner et souper . ⁵Si l'on doit souper, le cellérier réservera un tiers de cette livre de pain
pour la servir alors. ⁶S'il arrive que les frères ont travaillé plus qu'à
l'ordinaire, l'abbé pourra, s'il le juge opportun, ajouter encore quelque
chose, ⁷pourvu qu'on évite tout excès et que jamais un moine ne soit surpris
par l'indigestion. ⁸Rien, en effet, n'est aussi contraire à tout chrétien que
l'excès de table, ⁹comme dit Notre-Seigneur: « Prenez garde que vos cœurs
ne s'appesantissent par l'excès. » ¹⁰Aux enfants on ne servira pas la
même quantité de nourriture, mais une plus petite qu'aux adultes, en gardant la
sobriété en tout. ¹¹Mais tous s'abstiendront absolument de la chair des
quadrupèdes, excepté les malades très affaiblis.
❇ ❇ ❇
…
pour chaque jour
Ce qui satisfait l’un ne comble pas nécessairement l’autre. Les
cénobites égyptiens se nourrissaient, eux aussi, de deux mets cuits (légumes
verts et légumes secs) mais ici, la Règle souligne le motif de la variété
préconisée. Il s’agit de rejoindre les infirmités, d’autoriser une certaine
liberté de choix dans l’alimentation, liberté toute relative, il est vrai, mais
réelle tout de même puisque la diversité est offerte chaque jour. Aux deux mets
cuits, s’ajoutent encore les produits frais de saison, sans parler du pain,
réparti entre le dîner et le souper. En tout cela, saint Benoît suit la
tradition, non sans y imprimer sa marque propre : la préoccupation des
personnes, surtout des plus faibles.
(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « LES DÉFIS DU
QUOTIDIEN, ‘Que les moines soient toujours prêts’ – ‘Que tout soit commun à
tous’», Regard sur la Règle de saint Benoît n° 8, Saint-Léger éditions,
2017, p. 28)
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