1 décembre
Toutes
les fois qu’il y aura dans le monastère
quelque
affaire importante à décider,
l’abbé
convoquera toute la communauté
et
exposera lui-même ce dont il s’agit.
(Règle
de Saint Benoît 3,1)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 50,1-4 (Les frères qui travaillent loin de l'oratoire ou qui sont en voyage)
¹Les frères qui travaillent fort loin et qui ne peuvent revenir à
l'oratoire aux heures voulues - ²l'abbé ayant jugé qu'il en est bien ainsi - ³accompliront l'Œuvre de Dieu sur place et à genoux, avec le respect dû à Dieu. ⁴De même, ceux qui sont envoyés en voyage ne laisseront point passer les
Heures prescrites; ils les diront comme ils pourront, en leur particulier, et
ne négligeront pas de s'acquitter de ce devoir de leur service.
Ms Abbaye de Maredret
…
pour chaque jour
Scholastique, sœur de saint Benoît, consacrée
à Dieu tout-puissant dès son enfance, venait voir son frère une fois par an.
L'homme de Dieu se rendait vers elle dans le domaine du monastère, sans
dépasser beaucoup la porte.
Un jour, elle vint comme d'habitude, et son
vénérable frère se rendit vers elle avec ses disciples. Ils passèrent toute la
journée dans les louanges de Dieu et de saints entretiens. Quand la nuit tomba,
ils mangèrent ensemble. Comme il se faisait tard, avec ces saints entretiens,
la moniale lui fit cette demande : « Je t'en prie, ne me quitte pas cette nuit
; parlons jusqu'au matin des joies de la vie céleste. » Il lui répondit : « Que
dis-tu là, ma sœur ? Je ne puis aucunement demeurer hors du monastère. »
La moniale, lorsqu'elle entendit le refus de
son frère, posa ses mains, les doigts joints, sur la table, et inclina la tête
sur ses mains pour prier Dieu, le Tout-Puissant. Quand elle releva la tête
au-dessus de la table, les éclairs et le tonnerre éclatèrent avec une telle
force, un tel déluge se mit à tomber, que ni le vénérable Benoît ni les frères
qui l'accompagnaient ne purent faire un pas hors de l'endroit où ils étaient
réunis.
Alors l'homme de Dieu, tout triste, se mit à
se plaindre : « Que Dieu tout-puissant te pardonne, ma sœur. Qu'est-ce que tu
as fait ? » Elle lui répondit : « Je t'ai prié, et tu n'as pas voulu m'entendre
; j'ai prié mon Dieu, et il m'a entendue. Maintenant, sors, si tu peux,
quitte-moi et retourne au monastère. »
Lui, qui n'avait pas voulu rester, demeura là
malgré lui, et c'est ainsi qu'ils passèrent toute la nuit à veiller, et ils se
rassasièrent de leurs entretiens et de leurs échanges sur la vie spirituelle.
Il n'est pas étonnant qu'une femme l'ait
emporté sur lui car, selon la parole de saint Jean, Dieu est amour,
et par un juste jugement, celle qui a aimé davantage a été la plus puissante.
Trois jours après, l'homme de Dieu, qui se
tenait dans le monastère, leva les yeux en l'air et vit l'âme de sa sœur,
sortie de son corps, pénétrer dans le sanctuaire du ciel sous la forme d'une
colombe. Se réjouissant qu'elle ait obtenu une si grande gloire, il rendit
grâce par des hymnes et des chants de louange, et il envoya des frères
rapporter le corps au monastère pour le déposer dans le tombeau qu'il avait
préparé pour lui-même.
Il arriva ainsi que la sépulture ne sépara
pas les corps de ceux dont l'esprit, dans leur union à Dieu, n'avait jamais
fait qu'un.
(SAINT GRÉGOIRE LE GRAND, Dialogues)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire