11 décembre
Tenir
pour certain qu’en tout lieu Dieu nous regarde.
(Règle de Saint Benoît
4,49)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 58,1-16 (La manière de recevoir les frères)
¹On n'accordera pas facilement l'entrée à celui qui vient s'y engager
dans la vie religieuse ; ²mais on fera ce que dit l'Apôtre: « Eprouvez
les esprits pour discerner s'ils sont de Dieu. » ³Si le postulant
persévère à frapper à la porte, et s'il supporte patiemment les rebuffades et
les difficultés qui lui sont faites à son entrée, et s'il persiste dans sa
demande depuis quatre ou cinq jours, ⁴il obtiendra alors la permission
d'entrer. Il passera quelques jours dans le logis des hôtes. ⁵Ensuite, il
passera dans le logis des novices, où ils méditent, mangent et dorment. ⁶On
lui donnera, pour le conduire, un ancien qui soit apte à gagner les âmes et qui
veillera sur lui très attentivement. ⁷Il examinera avec attention si le novice
cherche vraiment Dieu, s'il est attentif à l'Œuvre de Dieu, à l'obéissance et
aux humiliations. ⁸On lui fera connaître toutes les choses dures et âpres par
lesquelles on va à Dieu. ⁹S'il promet de persévérer en sa résolution, alors,
après deux mois, on lui lira cette Règle tout au long, ¹⁰et on lui dira:
« Voici la loi sous laquelle tu veux militer. Si tu peux l'observer, entre;
sinon, tu es libre de te retirer. » ¹¹S'il persiste, on le reconduira au
susdit logement des novices, et on se remettra à éprouver de toute manière sa
patience. ¹²Au bout de six mois, on lui lira encore la Règle, afin qu'il sache
à quoi il s'engage. ¹³S'il persévère toujours, après quatre autres mois, on
lui relira encore une fois la même Règle. ¹⁴Si enfin, après mûre délibération,
il promet de la garder dans tous ses points et d'observer tout ce qui est
commandé, il sera reçu dans la communauté, ¹⁵sachant au surplus que, en vertu
de la Règle, il ne lui est plus permis, à partir de ce jour, de sortir du
monastère, ¹⁶ni de secouer le joug de cette Règle, qu'après une aussi longue
délibération il a été à même de refuser ou d'accepter.
Ms Abbaye de Maredret
…
pour chaque jour
Frères, suivons notre vocation : à la source
de la vie nous sommes appelés par la vie cette source est non seulement source
de l'eau vive, mais de la vie éternelle, source de lumière et de clarté. D'elle
en effet viennent toutes choses : sagesse, vie et lumière éternelle. L'auteur
de la vie est la source de la vie, le créateur de la lumière est la source de
la clarté. Aussi, sans regard pour les réalités visibles, cherchons par-delà le
monde présent, au plus haut des cieux, la source de l'eau vive, comme des
poissons intelligents et bien perspicaces. Là nous pourrons boire l'eau
vive qui jaillit pour la vie éternelle.
Veuille me faire parvenir jusqu'à cette
source, Dieu de miséricorde, Seigneur de bonté, et que là je puisse boire, moi
aussi, avec ceux qui ont soif de toi, au courant vivant de la source vive de
l'eau vive. Qu'alors, comblé de bonheur par cette grande fraîcheur, je me
surpasse et demeure toujours près d'elle, en disant : « Qu'elle est bonne, la
source de l'eau vive ; elle ne manque jamais de l'eau qui jaillit pour
la vie éternelle !
Ô Seigneur, tu es, toi, cette source qui est
toujours et toujours à désirer, et à laquelle il nous est toujours permis et
toujours nécessaire de puiser. Donne-nous toujours, Seigneur Jésus, cette eau,
pour qu'en nous aussi elle devienne source d'eau qui jaillit pour la
vie éternelle. C'est vrai : je te demande beaucoup, qui le nierait ? Mais
toi, Roi de gloire, tu sais donner de grandes choses, et tu les as promises.
Rien de plus grand que toi, et c'est toi-même que tu nous donnes ; c'est toi
qui t'es donné pour nous.
Aussi est-ce toi que nous demandons, afin de
connaître ce que nous aimons, car nous ne désirons rien recevoir d'autre que
toi. Tu es notre tout : notre vie, notre lumière et notre salut, notre
nourriture et notre boisson, notre Dieu. Inspire nos cœurs, je t'en prie, ô
notre Jésus, par le souffle de ton Esprit, blesse nos âmes de ton amour, afin
que chacun de nous puisse dire en vérité : Montre-moi celui que mon
cœur aime, car j'ai été blessé de ton amour.
Je souhaite que ces blessures soient en moi,
Seigneur. Heureuse l'âme que l'amour blesse de la sorte : celle qui recherche
la source, celle qui boit et qui pourtant ne cesse d'avoir toujours soif tout
en buvant, ni de toujours puiser par son désir, ni de toujours boire dans sa
soif. C'est ainsi que toujours elle cherche en aimant, car elle trouve la
guérison dans sa blessure. De cette blessure salutaire, que Jésus Christ, notre
Dieu et notre Seigneur, bon médecin de notre salut, veuille nous blesser
jusqu'au fond de l'âme. À lui, comme au Père et à l'Esprit Saint, appartient
l'unité pour les siècles des siècles. Amen.
(SAINT COLOMBAN, Le Christ, Source de Vie)
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