4 janvier
Le Seigneur, cherchant son
ouvrier dans la foule du peuple crie:
« Quel est
l’homme qui veut la vie
et désire voir des
jours heureux ? ».
(Règle de Saint
Benoît – Prologue 15-16)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
Prologue 21-32
²¹Ceignons donc nos reins de la foi et de la pratique des bonnes
œuvres; sous la conduite de l'Evangile, avançons dans ses chemins, afin de
mériter de voir Celui qui nous a appelés dans son royaume. ²²Si nous voulons
habiter dans la demeure de ce royaume, sachons qu'on n'y parvient que si l'on y
court par les bonnes actions. ²³Mais interrogeons le Seigneur en lui disant
avec le prophète: « Seigneur, qui habitera dans ta demeure? Qui reposera
sur ta montagne sainte? » ²⁴Après cette demande, mes frères, écoutons la
réponse du Seigneur; il nous montre la route de cette demeure en disant: ²⁵« C'est celui qui marche sans tache et accomplit la justice; ²⁶celui qui
dit la vérité du fond de son cœur, qui n'a pas prononcé de parole trompeuse, ²⁷qui n'a pas fait de tort à son prochain, qui n'a pas accueilli des discours
injurieux contre lui. » ²⁸C'est celui qui rejette loin des regards de son
cœur l'esprit malin qui le tente, et les suggestions qu'il lui souffle, les
réduit à rien, saisit les premiers rejetons de la pensée diabolique et les
brise contre le Christ. ²⁹Ce sont ceux qui, craignant le Seigneur, ne
s'enorgueillissent pas de leur bonne observance, mais qui, reconnaissant que le
bien qui se trouve en eux ne peut venir d'eux-mêmes mais du Seigneur, ³⁰glorifient le Seigneur qui agit en eux, et lui disent avec le prophète: « Non
pas à nous, Seigneur, non pas à nous, mais à ton nom donne la gloire. » ³¹De même l'apôtre Paul ne s'est rien attribué du succès de sa prédication, mais
dit: « C'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis », ³²et
encore: « Que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur. »
Ms Abbaye de Maredret
…
pour chaque jour
Dieu ne dit pas : « Tel chemin mène à moi, mais tel autre n’y
mène pas », mais il dit ceci : « Tout ce que tu fais peut être
un chemin vers moi, pourvu que tu le fasses de telle manière que cela te
conduise à moi. » Mais ce qu’est cette chose que peut et doit faire cet
homme précisément et aucun autre, cela ne peut se révéler à lui qu’à partir de
lui-même. Ici, en effet, le fait de lorgner ce qu’un autre a accompli et de
s’efforcer de l’imiter ne peut qu’induire en erreur ; car, ce faisant, il
perd de vue ce à quoi lui seul est appelé. Parole du Baal-Shem :
« Que chacun agisse conformément au degré qui est le sien. Si tel n’est
pas le cas, cependant, s’il saisit le degré de son compagnon, laissant échapper
le sien propre, il ne réalisera ni celui-ci ni celui-là. » Ainsi, le
chemin par lequel un homme accédera à Dieu ne peut lui être indiqué par rien
d’autre que par la connaissance de son être propre, la connaissance de sa
qualité, de sa tendance essentielle. « Dans chaque être, il est un trésor
qui ne se trouve en aucun autre. » Mais ce qui est « trésor » en
lui, il ne pourra le découvrir que s’il saisit véritablement son sentiment le
plus profond, son désir principal, ce qui, en lui, émeut son être le plus
intime.
(MARTIN BUBER, Le chemin de l’homme d’après la doctrine
hassidique, Éditions du Rocher, 1999, p. 20-21)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire