18 février

La vie d’un moine devrait être, en tout temps,
aussi observante que durant le Carême.
(Règle de Saint Benoît 49,1)



La Règle de Saint Benoît…

RB 15,1-4 (Quand dire l'Alléluia)

¹Depuis la sainte Pâque jusqu'à la Pentecôte, on dira l'Alléluia sans exception, tant aux psaumes qu'aux répons. ²Depuis la Pentecôte jusqu'au commencement du Carême, on le dira chaque nuit avec les six derniers psaumes des Nocturnes seulement. ³Tous les dimanches hors du Carême, on dira avec l'Alléluia, les Cantiques, Laudes, Prime, Tierce, Sexte et None; mais les Vêpres se chanteront avec antienne. On ne dira jamais les répons avec l'Alléluia, sinon de Pâques à la Pentecôte.


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… pour chaque jour

Voici les jours où nous chantons : Alléluia. Stimulez votre attention, frères, pour accueillir les suggestions du Seigneur. Il veut nous encourager, nourrir notre charité par laquelle nous nous attachons au Christ. Réveillez votre attention, vous qui chantez si bien, fils de la louange et de la gloire éternelle du Dieu vrai et incorruptible ! Soyez attentifs, vous qui, au fond de vos cœurs, savez chanter au Seigneur et jouer de la harpe : rendez-lui grâces en toutes choses. Louer Dieu, c’est chanter Alléluia.
Les jours qui viennent passeront, il est vrai, ils passeront en reviendront, ils annoncent le jour qui ne pointe pas encore, qui ne passe point, qui n’est pas annoncé par le jour d’hier, ni chassé par le lendemain. Quand nous parviendrons à ce jour, nous nous attacherons à lui pour ne plus passer. Comme le dit un psaume : « Heureux ceux qui habitent dans ta maison, ils te loueront dans les siècles des siècles » (Ps 83,5).
Telle sera notre tâche dans le repos, notre travail dans le loisir, notre occupation dans la quiétude, notre souci dans la sécurité. Aux épreuves de la vie succèdera le jour unique, que connaîtra, après la résurrection, le corps entier du Christ, c’est-à-dire l’Église.
Écoutons donc le peuple de Dieu qui chante, parce que son cœur déborde. Le présent psaume fait parler, en effet, un homme dont le cœur tressaille de joie. Il figure et signifie le peuple de Dieu dont le cœur déborde d’amour, je veux dire le corps du Christ, enfin libéré de tous ses maux. « Seigneur, je vous louerai de tout mon cœur. » 

(SAINT AUGUSTIN D’HIPPONE, PSAUME 110 – « Alléluia ! Je louerai Yahvé de tout cœur » [Ps. 110, 1], dans : SAINT AUGUSTIN PRIE LES PSAUMES – Textes choisis et traduits par A.-G. Hamman, p. 189)











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