25 février
Se prévenir d’honneur les uns les
autres.
(Règle de Saint Benoît 63,17)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 20,1-5 (De la révérence dans la prière)
¹Lorsque nous avons une requête à faire aux puissants de la terre, nous
n'osons le faire qu'avec humilité et respect. ²À plus forte raison faut-il
supplier le Seigneur Dieu de l'univers en toute humilité et pure dévotion. ³Sachons bien que ce n'est pas l'abondance des paroles, mais la pureté du cœur
et les larmes de la componction qui nous obtiendront d'être exaucés. ⁴La
prière doit donc être brève et pure, à moins que peut-être la grâce de
l'inspiration divine ne nous incline à la prolonger. ⁵Mais en communauté, la
prière sera très courte, et, sur le signal du supérieur, tous se lèveront en
même temps.
❇ ❇ ❇
…
pour chaque jour
Pourquoi le psalmiste dit-il « des profondeurs » ? Il n’a
pas dit seulement : « de ma bouche », « de ma
langue » ; ses paroles ne sont pas l’effusion d’une pensée errante.
Non, ce qu’il va dire vient du plus profond du cœur ; c’est beaucoup
d’ardeur, c’est un grand désir, c’est le tréfonds de la pensée qui va
s’exprimer. Telles sont les âmes des affligés ; elles mettent en branle le
cœur tout entier ; elles appellent Dieu avec une douleur poignante ;
et c’est pourquoi Dieu les entend. De telles prières ont un grand
pouvoir : rien ne les renverse, rien ne les ébranle, même si le diable
survenait avec une grande violence.
L’arbre vigoureux qui s’est profondément enraciné dans la terre, qui en
a épousé les replis, résiste à la poussée des vents. Celui qui, au contraire,
ne tient qu’à la surface de la terre est ébranlé au moindre souffle, il penche
et bientôt gît sur le sol, déraciné. C’est ainsi que les prières qui
jaillissent d’en bas et sont enracinées profond demeurent intenses et ne
fléchissent pas. Rien ne peut les renverser, ni les pensées qui se présentent
en grand nombre, ni les assauts du diable. Quant à celles qui ne sortent que de
la bouche et des lèvres, qui ne jaillissent pas des profondeurs, elles ne
peuvent pas monter jusqu’à Dieu, à cause de la tiédeur de celui qui prie. Il se
trouble au moindre bruit ; une rumeur le détourne de sa prière. La bouche
parle, mais le cœur est vide et la pensée absente.
Ce n’est pas ainsi que priaient les saints. Leur ferveur était telle que
tout leur corps en était ployé. Pour prier, le bienheureux Élie cherchait
d’abord la solitude ; puis il plaçait sa tête entre les genoux et,
s’enflammant d’une grande ardeur, donnait libre cours à sa prière (cf. 1 R
18,42). Veux-tu maintenant le voir prier debout ? Vois-le se dresser vers
le ciel et, ainsi dressé, faire tomber le feu sur la terre (ibid.
36-38). De même lorsqu’il voulut ressusciter le petit enfant de la veuve, il
s’étendit tout entier sur lui et effectua ainsi cette résurrection (ibid.
17,19-22). Il n’était pas distrait comme nous, il ne bâillait pas ; son
empressement à la prière était fervent.
(SAINT JEAN CHRYSOSTOME, Homélie sur le Psaume 129 (PG 55,
373-377), dans : Les Psaumes
commentés par les Pères, Textes traduits, notes et tables par Sœur Baptista
Landry osb, Introduction, choix et conseils de travail par A.-G. Hamman,
Collection « Les Pères dans la foi », DDB, 1983, p. 305-306.)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire