4 mars
Il
est un mauvais zèle, un zèle amer,
qui
sépare de Dieu et mène à l’enfer.
De
même, il est un bon zèle qui sépare des vices
et
mène à Dieu et à la vie éternelle.
C’est
ce zèle que les moines pratiqueront
avec
un très ardent amour.
(Règle
de Saint Benoît 72,1-3)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
27,1-9 (Quelle sollicitude
l'abbé doit avoir à l'égard des excommuniés)
¹L'abbé doit prendre soin en toute sollicitude des frères qui ont
failli, parce que « ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin du
médecin mais les malades. » ²C'est pourquoi il doit, comme un sage
médecin, user de tous les moyens. Il enverra des senpectes, c'est-à-dire des
frères anciens et sages ³qui, comme en secret, consoleront le frère qui est
dans le trouble et l'engageront à faire une humble satisfaction; ils le
soutiendront de peur qu'il ne soit accablé par un excès de tristesse ; ⁴mais,
comme dit l'Apôtre, « il faut redoubler de charité envers lui », et
tous prieront à son intention. ⁵L'abbé, en effet, doit avoir un soin tout
particulier et s'empresser, avec toute son adresse et toute son habileté, pour
qu'il ne perde aucune des brebis à lui confiées. ⁶Il doit savoir qu'il a reçu
le soin d'âmes malades et non une autorité tyrannique sur des âmes saines. ⁷Qu'il craigne donc la menace du Prophète, par laquelle Dieu dit: « Les
brebis qui vous paraissaient grasses, vous les preniez pour vous, et celles qui
étaient débiles, vous les rejetiez. » ⁸Qu'il imite plutôt l'exemple de
tendresse du bon Pasteur qui, ayant laissé dans les montagnes
quatre-vingt-dix-neuf brebis, partit chercher l'unique brebis qui s'était
égarée; ⁹il eut de sa faiblesse une si grande compassion qu'il daigna la
charger sur ses épaules sacrées et ainsi la rapporter au troupeau.
Ms Abbaye de Maredret
…
pour chaque jour
Le Verbe de Dieu qui est éternel, invisible,
incompréhensible, incorporel, principe né du principe, lumière née de la
lumière, source de la vie et de l'immortalité, empreinte fidèle du premier
modèle, marque ineffaçable, ressemblance identique du Père, intention et pensée
de celui-ci, progresse vers son image. Il prend chair pour sauver la chair, il
s'unit à une âme raisonnable pour sauver mon âme ; il veut purifier le
semblable par le semblable et il devient totalement homme, sauf en ce qui
concerne le péché.
Il est conçu par la Vierge, préalablement
purifiée par le Saint-Esprit dans son âme et dans sa chair, car, s'il fallait
honorer la génération, il fallait honorer davantage la virginité. Il se
présente comme Dieu incarné, formant un seul être de deux principes opposés, la
chair et l'esprit. L'esprit donnait la divinité, la chair était divinisée.
Lui qui enrichit les autres s'appauvrit, car
il adopte la pauvreté de ma chair pour que moi je m'enrichisse de sa divinité.
Lui qui est plénitude s'anéantit, il se dépouille de sa propre gloire pour un
peu de temps, afin que moi, je participe à sa plénitude.
Quel trésor de bonté ! Quel grand mystère en
ma faveur ! J'ai reçu l'image, et je ne l'ai pas gardée. Le Verbe a participé à
ma chair afin de sauver l'image et de rendre la chair immortelle ! Il s'unit à
nous par une deuxième union, beaucoup plus étonnante que la première.
Il fallait que l'homme soit sanctifié par un
Dieu devenu homme ; après avoir terrassé notre tyran, il nous délivrerait et
nous ramènerait vers lui, par la médiation du Fils, pour l'honneur du Père.
C'est ainsi que le Fils se montre obéissant en toutes choses envers lui, pour accomplir
son plan de salut.
Ce bon Pasteur est venu rechercher la brebis égarée, en donnant sa vie
pour ses brebis sur les montagnes et les collines où tu offrais des sacrifices.
Il a retrouvé celle qui était égarée, il l'a chargée sur ces épaules qui ont
porté aussi le bois de la croix et, après l'avoir saisie, il l'a ramenée à la
vie d’en haut.
Cette lumière éclatante du Verbe est précédée
par la lampe qui brûle et qui éclaire ; la Parole, par la
voix qui crie dans le désert ; l'Époux, par l'ami de l'Époux, celui
qui prépare pour le Seigneur un peuple choisi en le purifiant dans l’eau en vue
de l’Esprit.
Il nous a fallu un Dieu qui s'incarne et qui
meure pour que nous vivions. Nous sommes morts avec lui pour
être purifiés ; morts avec lui, nous sommes ressuscités avec lui
; ressuscités avec lui, avec lui nous sommes glorifiés.
(SAINT GRÉGOIRE DE NAZIANZE, Homélie)
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