28 mai
Sous la conduite de l’Évangile,
avançons dans ses chemins…
(Règle de Saint
Benoît – Prologue 21)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 7,10-18 (L'humilité)
¹⁰Voici donc le premier degré d'humilité: se remettant toujours devant
les yeux la crainte de Dieu, il consiste à fuir toute négligence et à se
rappeler sans cesse tout ce que Dieu a commandé. ¹¹On repassera constamment
dans son esprit, d'une part, comment la géhenne brûle, pour leurs péchés, ceux
qui méprisent Dieu, et comment, d'autre part, la vie éternelle récompense ceux
qui le craignent. ¹²Se gardant, à toute heure, des péchés et des vices des
pensées, de la langue, des mains et de la volonté propre, ainsi que des désirs
de la chair, ¹³l'homme estimera que Dieu, du haut du ciel, le regarde à tout
moment, qu'en tout lieu le regard de la divinité voit ses actes et que les
anges les lui rapportent à tout moment. ¹⁴Le Prophète nous le révèle,
lorsqu’il affirme que Dieu est toujours présent à nos pensées: « Dieu
scrute les cœurs et les reins »; ¹⁵et de même: « Le Seigneur connaît
les pensées des hommes », ¹⁶et encore: « Tu as compris de loin mes
pensées », ¹⁷et: « La pensée de l'homme te sera découverte. » ¹⁸Aussi, pour être vigilant sur ses pensées perverses, le vrai moine répètera
toujours dans son cœur: « Je serai sans tache devant lui, si je me tiens
en garde contre mon iniquité. »
…
pour chaque jour
Prenez garde, mes bien-aimés, que les
nombreux bienfaits du Seigneur ne tournent à notre condamnation, si nous ne
menons pas une vie digne de lui, en pratiquant dans la concorde ce qui est bien
et agréable à ses yeux. Il dit en effet quelque part : L'Esprit du
Seigneur est une lampe qui pénètre au fond des entrailles.
Considérons combien il est proche, et que
rien ne lui échappe de nos pensées ni de nos calculs. Il est donc juste que
nous ne désertions pas sa volonté. Il vaut mieux nous heurter à des hommes
déraisonnables, insensés, pleins d'orgueil et d'arrogance, plutôt qu'à Dieu.
Révérons le Seigneur Jésus Christ, dont le sang a été donné pour nous.
Respectons nos chefs ; honorons les anciens ; instruisons les jeunes gens en
leur enseignant la crainte de
Dieu ; dirigeons nos femmes vers le bien. Que l'on reconnaisse en elles
le charme de la chasteté ; qu'elles se montrent sincèrement décidées à la
douceur ; qu'elles manifestent leur silence, la modération de leur langue ;
qu'elles exercent la charité non pas selon leur attrait mais de façon sainte et
impartiale envers tous ceux qui craignent Dieu.
Que vos enfants bénéficient de l'éducation
dans le Christ. Qu'ils apprennent quelle est auprès de Dieu la puissance, quel
est auprès de lui le pouvoir d'un amour chaste, combien la crainte de Dieu est belle et grande. Dieu
pourra sauver ceux qui la pratiquent saintement avec un cœur pur. Car il
pénètre nos pensées et nos désirs, son souffle est en nous et il le reprendra
quand il voudra.
Tout cela est garanti par la foi dans le
Christ. C'est lui en effet qui nous invite ainsi par la voix du Saint-Esprit
: Venez, mes enfants, écoutez-moi ; je vous enseignerai la crainte du Seigneur. Quel
est l'homme qui désire la vie, qui désire voir des jours de bonheur ? Garde ta
langue du mal, et tes lèvres de la parole trompeuse. Détourne-toi du mal et
fais le bien. Recherche la paix et poursuis-la.
Le Père, compatissant en tout et prodigue de
bienfaits, est miséricordieux envers ceux qui le craignent. Avec douceur et bonté, il répand ses
grâces sur ceux qui s'approchent de lui avec un cœur simple. Aussi, n'ayons pas
une âme double, et ne tirons pas avantage de ses dons magnifiques et glorieux.
(SAINT CLÉMENT DE ROME, Lettre aux
Corinthiens)
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