30 juin
Avant
tout que jamais n’apparaisse le vice du murmure,
pour
quelque raison que ce soit,
ni
en paroles, ni en un signe quelconque.
(Règle
de Saint Benoît 34,6)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 23,1-5 (L'excommunication pour les fautes)
¹S'il se rencontre quelque frère récalcitrant ou désobéissant ou
orgueilleux ou murmurateur ou qui viole en quelque point la sainte Règle ou les
ordres de ses anciens, et cela avec mépris, ²il sera averti par ses anciens,
une et deux fois selon le précepte de Notre-Seigneur, en particulier. ³S'il ne
s'amende pas, on le réprimandera publiquement devant tous. ⁴Si, malgré cela,
il ne se corrige pas, qu'il soit excommunié, s'il comprend la gravité de cette
peine. ⁵Mais s'il est endurci, qu'il soit puni par un châtiment corporel.
…
pour chaque jour
Quant à la nature du mal qui peut blesser la communauté, [Saint Benoît] l’évoque
en cinq adjectifs qui marquent tous, de la part du fautif, une affirmation de
soi aux dépens des autres, c’est-à-dire un mouvement directement contraire à
l’amour, à l’ouverture, au don de soi. « S’il rencontre quelque frère
récalcitrant ou désobéissant ou orgueilleux ou murmurateur ou qui viole en
quelque point la sainte Règle et les ordres de ses anciens, et cela avec
mépris, il sera averti par ses anciens… » (v.1-2). Il ne s’agit pas de
manquements extérieurs purement disciplinaires, ni d’accusations fondées sur
des soupçons ou des interprétations, mais de comportements déclarés qui
traduisent la préférence pour soi. Non pas des futilités mais des prises de
positions lourdes de conséquences pour le fautif lui-même et pour les autres,
parce qu’elles menacent la charité communautaire. Elles risquent de ruiner le
fondement sur lequel se construit le vivre ensemble, l’élan commun qui donne à
chaque membre de pouvoir compter sur les autres pour soutenir sa marche vers
Dieu. Les fautes contre la charité sont toujours graves, même si en apparence
elles peuvent rester discrètes.
(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « VIVRE EN FRÈRES,
‘Avant tout aimer Dieu de tout son cœur, ensuite le prochain comme soi-même’»,
Regard sur la Règle de saint Benoît n° 2, Saint-Léger éditions, 2017, p. 47-48)
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