19 septembre

La vie d’un moine devrait être,
en tout temps,
aussi observante que durant le Carême.
(Règle de Saint Benoît 49,1)



La Règle de Saint Benoît…

RB 4,22-43 (Les instruments des bonnes œuvres)

²²Ne point se mettre en colère.
²³Ne point se réserver un temps pour la vengeance.
²⁴Ne pas nourrir de fausseté dans son cœur.
²⁵Ne point donner une fausse paix.
²⁶Ne jamais perdre la charité.
²⁷Ne point jurer, de peur de se parjurer.
²⁸Dire la vérité de cœur comme de bouche.
²⁹Ne point rendre le mal pour le mal.
³⁰Ne pas faire d'injustice, mais supporter patiemment celles qu'on nous fait.
³¹Aimer ses ennemis.
³²Ne pas maudire ceux qui nous maudissent mais plutôt les bénir.
³³Souffrir persécution pour la justice.
³⁴N'être point orgueilleux.
³⁵Ni adonné au vin.
³⁶Ni grand mangeur.
³⁷Ni endormi.
³⁸Ni paresseux.
³⁹Ni murmurateur.
⁴⁰Ni détracteur.
⁴¹Mettre en Dieu son espérance.
⁴²Si l'on voit en soi quelque bien, l'attribuer à Dieu et non à soi-même.
⁴³Se reconnaître, au contraire, toujours auteur du mal qui est en soi et se l'imputer.


… pour chaque jour

Si, comme dit l’Ecclésiaste (Qo 3,1), il y a un temps pour chaque chose sous le soleil, - et par « chaque chose » nous devons entendre tout ce qui concerne notre saint genre de vie, - faisons donc bien attention, je vous prie, et cherchons à chaque moment ce qui convient à ce temps.
Il est certain, en effet, que pour ceux qui combattent, il y a un temps pour l’impassibilité, et un temps pour la domination des passions (…) ; il y a un temps pour les larmes, et un temps pour la dureté de cœur ; un temps pour obéir, et un temps pour commander ; un temps pour jeûner, et un temps pour part aux repas ; un temps pour combattre le corps, notre ennemi, et un temps où le feu est mort ; un temps de tempête pour l’âme, et un temps de calme de l’esprit ; un temps de tristesse du cœur, et un temps de joie spirituelle ; un temps pour enseigner, et un temps pour écouter ; un temps pour les souillures, peut-être à cause de notre orgueil, et un temps de purification par l’humilité ; un temps pour le combat, et un temps de trêve loin du danger ; un temps pour l’hésychia*, et un temps pour se livrer sans distractions à l’activité ; un temps pour la prière continuelle, et un temps pour le service sincère.
Ne nous laissons donc pas abuser par un zèle orgueilleux qui nous pousserait à rechercher avant le temps ce qui viendra en son temps. C’est-à-dire, ne cherchons pas en hiver ce qui doit venir en été, ou au temps des semailles ce qui doit venir au temps de la moisson ; car il y a un temps pour semer les labeurs, et un temps pour récolter les ineffables dons de la grâce. Autrement, même le temps venu, nous ne recevrons pas ce qui est propre à ce temps.

*Hésychia : terme grec signifiant : paix, silence, repos 

(SAINT JEAN CLIMAQUE [°v.579 – 〸v.649], L’Échelle sainte, 26ème degré, Coll. SO n°24, trad. P. Deseille, éd. Bellefontaine, 1978, p.246)









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