9 décembre
S’efforcer
plus à se faire aimer qu’à se faire craindre.
(Règle de Saint Benoît
64,15)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 56,1-3 (La table de l'abbé)
¹L'abbé prendra toujours ses repas avec les hôtes et les pèlerins. ²Quand les hôtes seront moins nombreux, il pourra appeler à sa table ceux des
frères qu'il voudra. ³Toutefois il laissera toujours avec les frères un ou
deux anciens pour le bon ordre de la discipline.
…
pour chaque jour
L’ABBÉ, ACCUEILLANT ET ACCUEILLI
Saint Benoît prévoit que l’abbé prenne ses repas avec les hôtes et les
pèlerins. Il prévoit également que la cuisine de l’abbé et des hôtes se fasse à
part (53,16). En se trouvant à la même table qu’hôtes et pèlerins, l’abbé
montre concrètement que l’accueil se pratique au nom de toute la communauté
qu’il représente ; donc, accueillant. Il se montre également du côté de ceux
qui sont reçus, partageant leur condition ; donc accueilli. Accueillant au nom
du Christ, accueilli au nom du Christ qu’on voit en lui. Hôte, dans les deux
sens que lui donne la langue française : celui qui reçoit, celui qui est reçu.
Être appelé à la table de l’abbé n’est pas un honneur pour les frères.
C’est une invitation à être soi-même hôte, accueillant envers les personnes qui
se présentent à la porte du monastère, mais se considérant aussi comme
accueilli en tant que pèlerin, proche dans la foi. Hôte avec l’abbé, hôte avec
les hôtes.
Cela ne justifie jamais le désordre. Celui-ci ne vient que sur un
sentiment d’abandon, de négligence dans l’attention apportée à chacun. C’est
encore et toujours par amour de sa communauté que l’abbé doit assurer, auprès
des frères, une présence qui prolonge la sienne, en quelque sorte, qui en
prolonge la qualité et la chaleur, qui prolonge la présence du Christ.
(P. NICOLAS DAYEZ osb [°1937 – 〸2021], Commentaire
de la Règle de Saint Benoît, Maredsous)
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