2 février
On
servira les malades
comme
s’ils étaient le Christ en personne
puisqu’il
a été dit : « J’ai été malade et vous m’avez visité ».
(Règle
de Saint Benoît 36,2)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 7,44-48 (L'humilité)
⁴⁴Voici le cinquième degré d'humilité: découvrir à son abbé, par un
humble aveu, toutes les pensées mauvaises qui viennent à l'âme ainsi que toutes
les fautes qu'on aurait commises en secret. ⁴⁵L'Écriture nous exhorte à cette
pratique lorsqu’elle dit: « Révèle ta conduite au Seigneur et espère en
lui » ; ⁴⁶et encore: « Confessez-vous au Seigneur, parce qu'il est
bon, parce que sa miséricorde est à jamais. » ⁴⁷De même le Prophète: « Je
t'ai fait connaître mon péché, et je n'ai pas caché mon iniquité; ⁴⁸j'ai dit:
je proclamerai contre moi mes transgressions au Seigneur, et tu m'as pardonné
l'impiété de mon cœur. »
…
pour chaque jour
LE DIALOGUE DE LA FAIBLESSE
Pour exposer ses faiblesses, il faut être
fort. Pour se savoir reçu jusque dans ses dernières extrémités, il faut faire
une confiance extraordinaire. Pour se livrer ainsi sans retenue, c’est-à-dire
sans vouloir rien retenir pour soi, il faut un détachement sans faille.
Le cinquième degré d’humilité envisage
seulement le point de vue du moine qui est invité à faire la démarche. Mais
seule l’humilité peut appeler l’humilité. Qui dira celle qui est nécessaire à
l’abbé pour recevoir un tel aveu, pour susciter la confiance qu’il suppose,
pour éveiller l’humilité sans laquelle rien n’est possible ?
Le cinquième degré d’humilité invite à un
authentique dialogue. Que serait un aveu à sens unique, si humble
soit-il ? Comment l’abbé pourrait-il ne pas être invité à y reconnaître
quelque chose de sa propre faiblesse (64,13), et demander, pour lui autant que
pour le moine, le pardon qui remplit le cœur de Dieu ?
Cet humble dialogue a un nom. Comme celui de
Dieu, il ne peut être prononcé qu’en tremblant.
(P. NICOLAS DAYEZ osb [°1937 – 〸2021], Commentaire
de la Règle de Saint Benoît, Maredsous)
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