20 février

Tempérer tellement toutes choses
que les forts désirent faire davantage
et que les faibles ne se dérobent pas.
(Règle de Saint Benoît 64,19)



La Règle de Saint Benoît…

RB 17,1-10 (Combien de psaumes il faut dire à ces mêmes heures)

¹Nous avons jusqu'ici réglé l'ordre de la psalmodie pour les Vigiles et les Laudes; voyons maintenant ce qui concerne les heures suivantes. ²À Prime, on dira trois psaumes séparément et non sous un seul Gloria ; ³mais avant de commencer ces psaumes on dira l'Hymne de la même Heure, après le verset « Dieu, viens à mon aide ». Après les trois psaumes, on récitera une leçon, le verset, le Kyrie eleison, et le renvoi. Les offices de Tierce, Sexte et None se célèbreront de la même manière, c'est-à-dire: le verset « Dieu, viens à mon aide », l'hymne de ces Heures, trois psaumes, une leçon, le verset, Kyrie eleison, puis le renvoi. Si la communauté est nombreuse, on dira les psaumes avec antiennes; sinon on psalmodiera d'un trait. La réunion de Vêpres se composera de quatre psaumes avec antiennes ; ensuite, on récitera la leçon, le répons, l'hymne, le verset, le cantique de l'Évangile (Magnificat), la litanie, et par l'oraison dominicale se fera le renvoi. À Complies, on récitera simplement trois psaumes d'un trait, sans antienne, ¹⁰puis l'Hymne de cette Heure, une leçon, le verset, le Kyrie eleison, et, par la bénédiction se fera le renvoi.

… pour chaque jour

Même si le nombre de ces moments de prière commune au sein d’une communauté correspond à une longue tradition, ce nombre et ces heures ne sont pas des absolus. Seule l’exigence de la prière continuelle est un absolu. Dans l’antiquité, où la seule horloge était l’horloge solaire, et où depuis une très longue antiquité, on divisait le jour, de même que la nuit, en douze heures, l’habitude s’était prise, dans tout l’empire romain, de faire des pauses, aussi bien dans le travail que dans la vie publique, à la troisième, la sixième et la neuvième heure du jour. En profitant de ces pauses pour faire chaque fois un moment de prière, on sanctifiait le rythme ordinaire de la journée.
Ce rythme est resté à peu près le même aussi longtemps que la culture est demeurée agraire, même dans les grandes villes ; mais cette réalité a été profondément modifiée, aussi bien dans les campagnes que dans les villes, par la révolution industrielle. Ce qui conserve tout son sens, c’est de continuer à rythmer par des moments de prière notre journée, mais non de prier à certaines heures précises comme si ces heures étaient en elles-mêmes plus sacrées que les autres. 

(DOM ARMAND VEILLEUX ocso [°1937 - …], Commentaire de la Règle de saint Benoît, Abbaye Notre-Dame de Scourmont, 10 octobre 2010)









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