9 mars
Que
l’abbé ne fasse point
acception
des personnes dans le monastère.
(Règle
de Saint Benoît 2,16)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 31,13-19 (Les qualités que doit avoir le cellérier du monastère)
¹³Avant tout il aura l'humilité et, s'il ne peut accorder ce qu'on lui demande,
il donnera au moins une bonne réponse, ¹⁴selon qu'il est écrit :
« Une bonne parole vaut mieux qu'un don excellent. » ¹⁵Il aura soin
de tout ce que l'abbé lui aura prescrit, et il ne s'ingérera pas dans ce qu'il
lui aura défendu. ¹⁶Il servira aux frères, sans fièvre ni lenteur, la portion
qui leur revient, afin de ne pas les irriter, se souvenant du châtiment dont la
parole divine menace celui qui aura scandalisé un des plus petits. ¹⁷Si la
communauté est nombreuse, il recevra des aides, afin que, avec leur assistance,
il remplisse sa charge l'âme en paix. ¹⁸Aux heures convenables on donnera et
on demandera ce qui doit être donné et demandé, ¹⁹afin que personne ne soit
troublé ni contristé dans la maison de Dieu.
…
pour chaque jour
Pourquoi te tourmenter et faire tant d’efforts pour mettre ta richesse à
l’abri derrière le mortier et les briques ? « Le
bon renom l’emporte sur de grandes richesses » (Pr 22,1). Si tu admires
l’argent pour la considération qu’il te procure, dis-toi que tu auras bien plus
de renommée si l’on peut t’appeler le père, le protecteur de milliers
d’enfants, plutôt que de garder dans tes sacs des milliers de pièces d’argent.
Que tu veuilles ou non, tu devras bien un jour laisser là ton argent. Au
contraire, la gloire de tout le bien que tu auras fait, tu l’emporteras avec
toi jusque auprès du Seigneur et tout un peuple assemblé autour du tribunal
d’un Juge universel dira que tu l’as nourri, que tu l’as assisté, que tu as été
bon… Distribue ta fortune largement, sois généreux et magnanime dans tes
dépenses pour les indigents. Fais dire de toi aussi : « Il fait
largesse, il donne aux pauvres ; sa justice demeure à jamais » (Ps
119,9)…
Tu contemples ton argent, et tu n’as pas un regard pour tes
frères ?... Combien tu devrais être reconnaissant, heureux et fier de
l’honneur qui t’est fait : ce n’est pas toi qui dois aller frapper à la
porte d’autrui, ce sont les autres qui se pressent à la tienne. Mais alors tu
t’assombris, tu deviens inabordable, tu fuis les rencontres de peur de devoir
lâcher un sou. Tu n’as qu’un seul mot à la bouche : « Je n’ai rien,
je ne peux rien donner, je suis pauvre ». Pauvre, tu l’es réellement, et
dépourvue de tout bien : tu es pauvre d’amour et de bonté, pauvre de
confiance en Dieu, pauvre d’espérance éternelle.
(SAINT BASILE DE CÉSARÉE [°330 – 〸379], Homélie 6, Sur la richesse,
3,6, PG 31,262, dans : Riches et pauvres dans l’Église ancienne,
Coll. Lettres chrétiennes n° 6, Ichtus, trad. F. Quéré, Éd. Grasset, 1962, p.
70s)
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