1 mai

Tempérer tellement toutes choses
que les forts désirent faire davantage
et que les faibles ne se dérobent pas.
(Règle de Saint Benoît 64,19)



La Règle de Saint Benoît…

RB 73,1-9 (Toute la pratique de la justice n'est pas contenue dans cette règle)

¹Cette Règle, que nous venons d'écrire, il suffira de l'observer dans les monastères pour faire preuve d'une certaine rectitude morale et d'un commencement de vie monastique. ²Quant à celui qui aspire à la vie parfaite, il a les enseignements des saints Pères, dont la pratique amène l'homme jusqu'aux sommets de la perfection. ³Est-il, en effet, une page, est-il une parole d'autorité divine, dans l'Ancien et le Nouveau Testament, qui ne soit une règle toute droite pour la conduite de notre vie ? Ou encore, quel est le livre des saints Pères catholiques qui ne nous enseigne le droit chemin pour parvenir à notre Créateur ? Et de même, les Conférences des Pères, leurs Institutions et leurs Vies ainsi que la Règle de notre Père saint Basile, sont-elles autre chose que des instruments de vertus pour moines vraiment bons et obéissants ? Il y a là pour nous, relâchés, inobservants et négligents, de quoi rougir de confusion. Qui donc que tu sois, qui te hâtes vers la patrie céleste, accomplis, avec l'aide du Christ, cette toute petite Règle, écrite pour les débutants. Cela fait, tu parviendras avec la protection de Dieu, aux plus hautes cimes de la doctrine et des vertus, que nous venons de rappeler. Amen.

… pour chaque jour

« On ne te dira plus : ‘Délaissée’, à ton pays, nul ne dira : ‘Terre déserte’. Toi, tu seras appelée : ‘Ma Préférence’ » (Is 62,4)
Le croyons-nous seulement ? Toute cette longue histoire, depuis le modelage de chaque tournesol, et le tissage de chaque nuage, depuis la création de l’homme, cheveu après cheveu, beau comme son Dieu, jusqu’au banquet des noces éternelles où chacun, oui chacun, toi, moi, a une place tout près du Fils unique, toute cette longue histoire est une histoire de fiançailles, de noces et de joie, entre le Dieu du ciel et sa création.
Nous sommes la préférence de Dieu. Nous sommes la joie de Dieu. Et la tristesse vient de ce que la plupart de nos contemporains ne l’entendent pas, car nous ne savons pas le leur dire avec des mots qui les réveilleraient. Peut-être aussi parce que nous ne le croyons pas assez.
Toi, mon frère, ma sœur, qui me lis dans la nuit ou la peur, tu es le diadème de Dieu, comme moi, avec moi. Toi qui te crois indigne, tu es la fierté du Père, comme nous tous. Pour toujours, Dieu s’est fait homme et il est avec toi, avec nous. Pour toujours, même dans l’affront, même dans les procès iniques, mais dans la faute, même dans la mort, même jusque dans les enfers, il reste avec toi, avec nous, pour nous emmener, un par un, par la main, au festin promis. « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés » (Jn 17,12).
Oui, le roi de pauvreté couronné d’épines fait de nous des princes. Il est près de nous comme le fiancé près de celle qui l’aime, confiant et sûr de son amour. Dieu ne doute pas de nous. Bouleversante confiance qui fonde notre foi. Qui que tu sois, d’où que tu viennes, notre Dieu croit en toi. Jette-toi dans ses bras. 

(Sœur ANNE LÉCU op [1967 - …], Jérusalem épousée, Extrait de Signes dans la Bible 2015-2016)









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