29 septembre
Qui
donc que tu sois, qui te hâtes vers la patrie céleste,
accomplis avec l’aide du Christ,
cette toute petite Règle, écrite pour les débutants.
(Règle de Saint Benoît 73,8)
accomplis avec l’aide du Christ,
cette toute petite Règle, écrite pour les débutants.
(Règle de Saint Benoît 73,8)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 7,24-30 (L'humilité)
²⁴Il faut par conséquent se garder du désir mauvais, parce que la mort
est placée à l'entrée même du plaisir. ²⁵C'est pourquoi l'Écriture nous donne
ce commandement: « Tu ne suivras pas tes convoitises. » ²⁶Si, donc,
« les yeux du Seigneur considèrent les bons et les méchants, » ²⁷si,
du haut du ciel, le Seigneur regarde continuellement les enfants des hommes,
pour voir « s'il en est un qui ait l'intelligence et qui cherche
Dieu » ; ²⁸si, enfin, les anges, commis à notre garde, lui rapportent
quotidiennement, jour et nuit, nos actions, concluons, mes frères, qu'à toute
heure nous devons être vigilants. ²⁹Craignons, en effet, que, selon la parole
du Psalmiste, Dieu ne nous surprenne à quelque moment « dévoyés dans le
péché et devenus mauvais. » ³⁰S'il use d'indulgence en ce temps-ci, parce
qu'il est bon et attend que nous nous corrigions, redoutons qu'il ne nous dise
un jour: « Tu as fait cela et je me suis tu. »
…
pour chaque jour
Je te connaîtrai, ô toi qui me connais, je te
connaîtrai comme je suis connu de toi. Tu es la vie de mon âme ; pénètre
donc en elle, modèle-la à ton image qu'elle soit sans tache ni ride pour
que tu l'habites et la possèdes entièrement. Telle est mon espérance, voilà
pourquoi je parle, et cette espérance fait ma joie, quand ma joie est saine.
Quant aux autres biens de cette vie, plus on les pleure, moins ils méritent
d'être pleurés ; moins on pleure sur eux, plus ils méritent d’être pleurés.
Voici que tu as aimé la vérité, puisque celui qui fait la vérité
vient à la lumière. Je veux donc la faire devant toi, dans mon cœur, par
cette « confession », et devant de nombreux témoins par ce livre.
Du reste, Seigneur, le gouffre de la
conscience humaine est à découvert devant tes yeux : qu'est-ce qui pourrait
donc demeurer caché en moi, même si je ne voulais pas te le confesser ? C'est
toi que je cacherais à moi-même, sans pouvoir me cacher à toi. Et maintenant,
si mon gémissement témoigne que je me déplais, c'est toi qui m'illumines, qui
me plais, que j'aime et que je désire ; de sorte que j'ai honte de moi, je me
rejette moi-même pour te préférer ; je ne veux plaire ni à tes yeux ni aux
miens, sinon pour toi.
Je suis donc à découvert devant toi, Seigneur, quel que je sois. Et je t'ai dit le fruit que je recherche en te faisant ma confession. Je ne la fais pas avec des sons et des paroles sensibles, mais avec ces paroles de l'âme, cette clameur de la pensée qui atteignent ton oreille. Quand je suis mauvais, ma confession envers toi consiste dans le déplaisir que je me donne ; lorsque je suis bon, la confession que je t'adresse consiste à ne pas m'attribuer ce bien, puisque c'est toi, Seigneur, qui bénis le juste ; mais auparavant, c'est toi qui en avais fait un homme juste, alors qu'il était un impie. Ainsi ma confession, telle que je la fais devant toi, mon Dieu, est silencieuse et ne l'est pas. Elle est silencieuse quant aux paroles, mais elle crie du fond du cœur.
C'est toi, Seigneur, qui me juges. Certes,
personne, parmi les hommes, ne sait ce qu'il y a dans l'homme, sinon l'esprit
de l'homme qui est en lui. Cependant, il y a dans l'homme quelque chose que
l'esprit de l'homme lui-même, qui est en lui, ne sait pas. Mais toi, Seigneur,
tu sais tout de lui, puisque tu l'as créé. Quant à moi, bien que, devant ton
regard, je me méprise et me juge terre et poussière, je sais pourtant de toi
quelque chose que j'ignore de moi-même. Nous voyons actuellement une
image obscure dans un miroir et non pas encore face à face.
C'est pourquoi, tandis que je suis en exil loin de toi, je suis
plus près de moi que de toi. Cependant, je sais que nulle violence ne peut
t'atteindre, tandis que, pour moi, j'ignore à quelles tentations je suis
capable de résister ou non. Mais voici mon espérance : Tu es fidèle et
tu ne permets pas que nous soyons tentés au-delà de nos forces. Avec la
tentation, tu nous donnes aussi le moyen d'en sortir et la force de la
supporter.
Je vais donc confesser ce que je sais de moi,
je vais confesser aussi ce que je ne sais pas de moi. Ce que je sais de moi, je
le sais à ta lumière ; et ce que je ne sais pas de moi, je l'ignorerai jusqu'à
ce que mon obscurité devienne la lumière de midi sous ton
regard.
Je suis donc à découvert devant toi, Seigneur, quel que je sois. Et je t'ai dit le fruit que je recherche en te faisant ma confession. Je ne la fais pas avec des sons et des paroles sensibles, mais avec ces paroles de l'âme, cette clameur de la pensée qui atteignent ton oreille. Quand je suis mauvais, ma confession envers toi consiste dans le déplaisir que je me donne ; lorsque je suis bon, la confession que je t'adresse consiste à ne pas m'attribuer ce bien, puisque c'est toi, Seigneur, qui bénis le juste ; mais auparavant, c'est toi qui en avais fait un homme juste, alors qu'il était un impie. Ainsi ma confession, telle que je la fais devant toi, mon Dieu, est silencieuse et ne l'est pas. Elle est silencieuse quant aux paroles, mais elle crie du fond du cœur.
(SAINT AUGUSTIN D’HIPPONE [°354 – 〸430], Confessions)
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