7 septembre
Que
tout se fasse avec modération, par égard pour les faibles.
(Règle de Saint Benoît
48,9)
La
Règle de Saint Benoît…
RB Prologue 45-50
⁴⁵C'est à cette fin que nous voulons fonder une école où l'on serve le
Seigneur. ⁴⁶Dans cette institution, nous espérons ne rien établir de rude ni
de pesant. ⁴⁷Si, toutefois, il s'y rencontrait quelque chose d'un peu
rigoureux, qui fût imposé par l'équité pour corriger nos vices et sauvegarder
la charité, ⁴⁸garde-toi bien, sous l'effet d'une crainte subite, de quitter la
voie du salut dont les débuts sont toujours difficiles. ⁴⁹En effet, à mesure
que l'on progresse dans la voie religieuse et dans la foi, le cœur se dilate,
et l'on court dans la voie des commandements de Dieu, avec la douceur ineffable
de l'amour. ⁵⁰Ne nous écartons donc jamais de son enseignement, et persévérant
jusqu'à la mort dans sa doctrine au sein du monastère, participons par la
patience aux souffrances du Christ pour mériter d'avoir part à son royaume.
Amen.
…
pour chaque jour
Notre Seigneur et notre Maître nous a donné
ce commandement pour notre salut : Celui qui aura tenu bon jusqu'à la fin,
celui-là sera sauvé. Et aussi : Si vous demeurez dans ma parole, vous
serez véritablement mes disciples, vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous
rendra libres.
Il faut tenir bon et
persévérer, frères bien-aimés, pour obtenir l'espérance de la vérité et de la
liberté, afin de parvenir à la vérité et à la liberté elles-mêmes. Car le fait même que nous sommes chrétiens
fonde notre foi et notre espérance. Mais, pour que l'espérance et la foi
puissent porter des fruits, la patience est nécessaire. Car ce n'est pas la
gloire d'ici-bas que nous recherchons, c'est la gloire future. L'Apôtre Paul
nous en avertit : Nous avons été sauvés, mais c'est en espérance ; voir ce
qu'on espère, ce n'est plus espérer : ce que l'on voit, comment peut-on encore
l'espérer ? Mais nous, qui espérons ce que nous ne voyons pas, nous l'attendons
avec patience. L'attente et la patience sont nécessaires pour l'accomplissement
de ce que nous avons entrepris et pour posséder ce que nous espérons et
croyons, lorsque Dieu nous en fera présent.
Dans un autre passage, l'Apôtre donne le même
enseignement aux justes qui travaillent à faire fructifier les dons divins,
afin de se préparer de plus grands trésors dans le ciel. Il les exhorte ainsi à
être patients : Donc, tant que nous en avons le temps, travaillons pour le
bien de tous, surtout celui de nos proches dans la foi. Faisons le bien sans
défaillance, car, au temps voulu, nous récolterons, si nous ne défaillons pas.
L'Apôtre avertit ainsi qu'on ne doit pas renoncer à son activité par impatience,
ni se laisser détourner ou dominer par les tentations qui arrêteraient à
mi-chemin du succès et de la gloire. Car ce qui est déjà accompli serait perdu,
parce que les entreprises qui ne vont pas jusqu'au bout sont anéanties.
L'Apôtre, lorsqu'il a parlé de la charité,
lui a joint l'endurance et la patience : La charité est magnanime, la
charité est bienveillante, la charité ne jalouse pas, elle ne se vante pas,
elle ne s'emporte pas, elle n'entretient pas de rancune, elle aime tout, elle
croit tout, elle espère tout, elle endure tout. Il montre qu'elle est capable
de persévérer obstinément, puisqu'elle sait tout endurer.
Il dit dans un autre passage
: Supportez-vous les uns les autres avec amour ; ayez à cœur de garder
l'unité dans le même Esprit en étant rassemblés dans la paix. Il montrait ainsi
que les frères ne peuvent garder ni l'unité ni la paix, s'ils ne s'encouragent
pas mutuellement en se supportant, et s'ils ne gardent pas le lien de la
concorde au moyen de la patience.
(SAINT CYPRIEN DE CARTHAGE [°v.200 – 〸258], Homélie sur la patience)
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