14 décembre

Le Seigneur,
cherchant son ouvrier dans la foule du peuple crie:
« Quel est l’homme qui veut la vie
et désire voir des jours heureux ? ».
(Règle de Saint Benoît – Prologue 15-16)



La Règle de Saint Benoît…

RB 60,1-9 (Les prêtres qui désireraient se fixer dans le monastère)

¹Quand un prêtre demande à être reçu dans le monastère, on ne l'acceptera pas trop vite. ²Toutefois, s'il persiste absolument dans cette requête, il saura qu'il sera tenu à toute la discipline de la Règle, ³et qu'on ne lui en relâchera rien. Il en sera comme il est écrit: « Mon ami, dans quel dessein es-tu venu ? » Il pourra néanmoins prendre place après l'abbé, donner les bénédictions et célébrer la messe, si toutefois l'abbé le lui permet. Sinon, il ne doit se prévaloir de rien, sachant qu'il est soumis à l'observance régulière et qualifié plutôt pour donner à tous des exemples d'humilité. S'il vient à être question dans le monastère de charge à conférer ou d'affaire à traiter, il tiendra pour sien le rang de son entrée, et non celui que lui a valu le respect pour son sacerdoce. Si un clerc, mû par le même désir, sollicite son admission, on le placera dans un rang moyen. Il devra, lui aussi, promettre de garder la Règle et la stabilité.



… pour chaque jour

Que les presbytres soient compatissants, miséricordieux envers tous ; qu'ils redressent les erreurs, qu'ils visitent tous les malades, qu'ils ne soient pas négligents envers la veuve, l'orphelin ou le pauvre, mais qu'ils se préoccupent toujours de faire le bien devant Dieu et devant les hommes ; qu'ils s'abstiennent absolument de la colère, de la partialité, du jugement injuste ; qu'ils demeurent absolument éloignés de l'amour de l'argent ; qu'ils ne croient pas trop vite au mal, qu'ils ne soient pas rigoureux dans leurs jugements, sachant que nous sommes tous en dette à l'égard du péché.
Si donc nous prions le Seigneur de nous pardonner, nous devons pardonner, nous aussi ; car nous sommes sous le regard de notre Seigneur et Dieu, et il nous faudra tous comparaître devant le tribunal du Christ et chacun devra rendre des comptes pour soi-même. Ainsi, servons-le avec crainte et un grand respect, comme lui-même nous l'a commandé, ainsi que les apôtres qui nous ont annoncé l'Évangile et les prophètes, qui ont proclamé à l'avance la venue du Seigneur. Soyons ardents pour le bien, évitons les scandales, les faux frères et aussi les hommes qui portent faussement le nom du Seigneur et qui égarent les esprits légers.
En effet, tout homme qui ne proclame pas que Jésus Christ est venu dans la chair, celui-là est un anti-Christ et celui qui ne proclame pas le témoignage de la croix appartient au diable. Celui qui déforme les paroles du Seigneur selon ses propres désirs, qui prétend que la résurrection et le jugement n'existent pas, celui-là est le premier-né de Satan. Aussi abandonnons les erreurs de la foule et les fausses doctrines ; revenons à l'enseignement qui nous a été transmis dès le commencement ; soyons sobres pour pouvoir prier ; persévérons dans les jeûnes ; supplions dans nos prières le Dieu qui voit tout de ne pas nous soumettre à la tentation, car le Seigneur a dit : L'esprit est ardent, mais la chair est faible.
Demeurons donc indéfectiblement attachés à notre espérance et à celui qui est la garantie de notre justice, le Christ Jésus, car, dans son corps, il a porté nos fautes sur le bois de la croix, lui qui n'a jamais commis de péché ni proféré de mensonge ; mais pour nous, pour que nous vivions en lui, il a tout supporté. Soyons donc les imitateurs de sa patience, et si nous souffrons pour son nom, rendons-lui gloire. Tel est en effet l'exemple qu'il nous a présenté en lui-même, et c'est cela que nous avons cru.
 

(SAINT POLYCARPE DE SMYRNE [°69 – 〸155], Lettre aux Philippiens)










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