22 janvier
On
servira les malades
comme s’ils étaient le Christ en personne
puisqu’il a été dit :
« J’ai été malade et vous m’avez visité ».
(Règle de Saint Benoît 36,2)
comme s’ils étaient le Christ en personne
puisqu’il a été dit :
« J’ai été malade et vous m’avez visité ».
(Règle de Saint Benoît 36,2)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 5,1-13 (L'obéissance)
¹Le premier degré d'humilité est l'obéissance sans délai. ²Elle
convient à ceux qui n'ont rien de plus cher que le Christ. ³Mus par le service
sacré dont ils ont fait profession, ou par la crainte de l'enfer, et par le
désir de la gloire de la vie éternelle, ⁴dès que le supérieur a commandé
quelque chose, ils ne peuvent souffrir d'en différer l'exécution, tout comme si
Dieu lui-même en avait donné l'ordre. ⁵C'est d'eux que le Seigneur dit:
« Dès que son oreille a entendu, il m'a obéi. » ⁶Et il dit encore à
ceux qui enseignent: « Qui vous écoute, m'écoute. » ⁷Ceux qui sont
dans ces dispositions, renonçant aussitôt à leurs propres intérêts et à leur
propre volonté, ⁸quittent ce qu'ils avaient en mains et laissent inachevé ce
qu'ils faisaient. Ils suivent d'un pied si prompt l'ordre donné que, ⁹dans
l'empressement qu'inspire la crainte de Dieu, il n'y a pas d'intervalle entre
la parole du supérieur et l'action du disciple, toutes deux s'accomplissant au
même moment. ¹⁰Ainsi agissent ceux qui aspirent ardemment à la vie éternelle. ¹¹C'est pour cela qu'ils entrent dans la voie étroite dont parle le Seigneur,
lorsqu'il dit: « Étroite est la voie qui conduit à la vie. » ¹²Aussi, ne vivant plus à leur gré et n'obéissant plus à leurs désirs ni à leurs
inclinations, ils marchent au jugement et au commandement d'autrui, et désirent
se soumettre à un abbé en vivant dans un monastère. ¹³Assurément les hommes de
cette trempe imitent le Seigneur qui dit dans cette sentence: « Je ne suis
pas venu faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. »
…
pour chaque jour
Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, que le vaillant ne se
glorifie pas de sa vaillance, que le riche ne se glorifie de sa richesse ! Alors, où est la vraie gloire et en quoi l'homme est-il vraiment
grand ? Le prophète répond : Celui qui veut se glorifier trouvera sa
gloire s'il reconnaît et comprend que je suis le Seigneur.
Voilà quelle est la noblesse de l'homme, voilà quelle
est sa gloire et sa grandeur : connaître vraiment ce qui est grand et s'y unir,
et rechercher sa gloire dans la gloire de Dieu. L'Apôtre dit en effet
: Celui qui se glorifie, qu'il se glorifie dans le Seigneur, après
avoir dit : Le Christ a été envoyé pour être notre sagesse, pour être
notre justice, notre sanctification, notre rédemption.
Voilà quelle est en Dieu notre fierté parfaite et exacte : ne pas se
flatter de sa propre justice, mais savoir qu'on est dépourvu de vraie justice
et ne trouver sa justice que dans la foi au Christ. Et c'est en cela que Paul
se glorifie, car il méprise sa propre justice : il recherche cette justice qui
est donnée par le Christ, qui vient de Dieu et qui consiste en la foi,
pour connaître le Christ, éprouver la puissance de sa résurrection, et
communier aux souffrances de sa passion, en reproduisant sa mort dans l’espoir
de parvenir à ressusciter d’entre les morts.
Alors, toute la prétention de l'orgueil s'écroule. Il ne te reste plus
rien, pauvre homme, dont tu puisses te vanter, où tu puisses mettre ta fierté
et ton espérance. Il ne te reste qu'à mortifier tout ce que tu possèdes, qu'à
chercher dans le Christ ta vie future. Nous l'avons par avance, nous y sommes
déjà, puisque nous vivons entièrement par la grâce que Dieu nous donne.
Et certes, c'est l'action de Dieu qui produit en nous la volonté et l'action, parce qu'il veut notre bien. En outre Dieu nous révèle par son Esprit sa sagesse qui a préparé notre gloire. Et c'est Dieu qui nous donne la force dont nous avons besoin dans nos labeurs. J'ai travaillé plus qu'eux tous, dit saint Paul ; non pas moi, mais la grâce de Dieu qui est avec moi.
Dieu nous a délivrés de tout danger au-delà de toute espérance
humaine. Nous avions reçu en nous-mêmes notre arrêt de mort, dit
saint Paul. Ainsi notre confiance ne pouvait plus se fonder sur
nous-mêmes, mais sur Dieu qui ressuscite les morts. C'est lui qui nous a
arrachés à une telle mort et nous en arrachera ; en lui nous avons mis notre
espérance : il nous en arrachera encore.
Et certes, c'est l'action de Dieu qui produit en nous la volonté et l'action, parce qu'il veut notre bien. En outre Dieu nous révèle par son Esprit sa sagesse qui a préparé notre gloire. Et c'est Dieu qui nous donne la force dont nous avons besoin dans nos labeurs. J'ai travaillé plus qu'eux tous, dit saint Paul ; non pas moi, mais la grâce de Dieu qui est avec moi.
(SAINT BASILE DE CÉSARÉE [°330 – 〸379], Homélie
sur l’humilité)
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