27 février

Que l’abbé ne fasse point
acception des personnes dans le monastère.
(Règle de Saint Benoît 2,16)



La Règle de Saint Benoît…

RB 22,1-8 (Comment dormiront les moines)

¹Les moines dormiront chacun dans un lit à part. ²Ils recevront une literie selon leur genre de vie et suivant qu'en aura disposé leur abbé. ³Si faire se peut, ils dormiront tous dans un même lieu. Si le trop grand nombre ne le permet pas, ils reposeront par dix ou par vingt, avec des anciens qui veilleront sur eux. Une lumière éclairera le dortoir continuellement jusqu'au matin. Ils dormiront vêtus, ceints d'une ceinture ou d'une corde. En dormant, ils n'auront point leurs couteaux à leur côté de peur que, pendant le sommeil, ils ne viennent à se blesser tout en dormant. Que les moines soient toujours prêts. Au signal donné, ils se lèveront aussitôt et s'empresseront à l'envi à l'Œuvre de Dieu, en toute gravité néanmoins et modestie. Les plus jeunes frères n'auront point leurs lits placés les uns près des autres, mais entremêlés parmi ceux des anciens. En se levant pour l'Œuvre de Dieu, les moines s'encourageront doucement les uns les autres, afin d'ôter tout sujet d'excuse aux somnolents.



… pour chaque jour

Montrez-nous que la résurrection d’un homme mort depuis trois jours est possible et qu’un homme mis au tombeau peut ressusciter au bout de trois jours, dit quelqu’un. Or si nous cherchons sur ces circonstances précises un témoignage probant, le Seigneur Jésus lui-même le donne dans les Évangiles lorsqu’il dit : « Car ainsi que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le sein du monstre marin, de même le fils de l’homme sera au cœur de la terre trois jours et trois nuits » (Mt 12,40 ; Jonas 2,1). Or, lorsque nous scrutons l’histoire de Jonas, la ressemblance nous semble très fortement significative.
Jésus fut envoyé proclamer la pénitence : ainsi fut également envoyé Jonas. Mais celui-ci s’enfuit, insouciant de ce qui en résulterait, tandis que celui-là se présente de bon cœur pour prêcher la pénitence salutaire. Jonas dormait sur le bateau et il ronflait tandis que la tempête agitait la mer. C’est aussi pendant le sommeil de Jésus que la mer, providentiellement, se réveilla afin de révéler par la suite le pouvoir de celui qui dormait. (…) Jonas fut jeté dans le ventre du monstre ; Jésus au contraire descendit spontanément là où se trouvait le monstre mystique de la mort ; et il descendit spontanément pour que la mort rejetât – vomît – ceux qu’elle avait avalés, selon ce passage de l’Écriture : « De la main des enfers je les arracherai, et de la main de la mort je les rachèterai » (Os 13,14 LXX) (…).
Je crois que Jonas fut préservé « car tout est possible à Dieu » (Mt 19,26). Je crois aussi que le Christ a été ressuscité d’entre les morts : nombreux sont en effet les témoignages que je possède à ce sujet, tirés tant des Saintes Écritures que de l’action manifestée jusqu’à nos jours, de celui qui est ressuscité, qui seul est descendu aux enfers pour en remonter bientôt.
 

(SAINT CYRILLE DE JÉRUSALEM [°v.313 – 〸386], Catéchèse baptismale n°14,16-21, dans : Les catéchèses, coll. Les pères dans la foi n°53-54, trad. J. Bouvet, éd. Migne 1993, p. 222-225)









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