9 mars

Ne point rendre le mal pour le mal.
(Règle de Saint Benoît 4,29)



La Règle de Saint Benoît…

RB 31,13-19 (Les qualités que doit avoir le cellérier du monastère)

¹³Avant tout il aura l'humilité et, s'il ne peut accorder ce qu'on lui demande, il donnera au moins une bonne réponse, ¹⁴selon qu'il est écrit : « Une bonne parole vaut mieux qu'un don excellent. » ¹⁵Il aura soin de tout ce que l'abbé lui aura prescrit, et il ne s'ingérera pas dans ce qu'il lui aura défendu. ¹⁶Il servira aux frères, sans fièvre ni lenteur, la portion qui leur revient, afin de ne pas les irriter, se souvenant du châtiment dont la parole divine menace celui qui aura scandalisé un des plus petits. ¹⁷Si la communauté est nombreuse, il recevra des aides, afin que, avec leur assistance, il remplisse sa charge l'âme en paix. ¹⁸Aux heures convenables on donnera et on demandera ce qui doit être donné et demandé, ¹⁹afin que personne ne soit troublé ni contristé dans la maison de Dieu.



… pour chaque jour

Si nous nous demandons quelle est cette mesure de blé, saint Paul nous l’indique : « C’est la mesure de foi que Dieu vous a départie » (Rm 12,3). Ce que le Christ appelle mesure de blé, Paul le nomme mesure de foi pour nous apprendre qu’il n’y a pas d’autre blé spirituel que le vénérable mystère de la foi chrétienne. Cette mesure de blé, nous vous la donnons au nom du Seigneur chaque fois que, éclairés par le don spirituel de la grâce, nous vous parlons selon la règle de la vraie foi. Cette mesure, vous la recevez par les intendants du Seigneur chaque jour où vous entendez de la bouche des serviteurs de Dieu la parole de vérité.
Qu’elle soit notre nourriture, cette mesure de blé que Dieu nous donne en partage. Tirons-en l’aliment de notre bonne conduite afin de parvenir à la récompense de la vie éternelle. Croyons en celui qui se donne lui-même à nous comme nourriture pour que nous ne défaillons pas en chemin, et qui se réserve comme notre récompense pour que nous trouvions la joie dans la patrie. Croyons et espérons en lui ; aimons-le par-dessus tout et en tout. Car le Christ est notre aliment et il sera notre récompense. Le Christ est la nourriture et le réconfort des voyageurs en marche ; il est l’assouvissement et l’exultation des bienheureux en leur repos.
 

(SAINT FULGENCE DE RUSPE [°v.460 – 〸533], Sermon I, 2-3, dans : Lectures chrétiennes pour notre temps, fiche R9, trad. Orval, abbaye d’Orval, 1971)









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