26 mai
Se
réconcilier avant le coucher de soleil,
avec qui on est en discorde.
(Règle de Saint Benoît 4,73)
avec qui on est en discorde.
(Règle de Saint Benoît 4,73)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 7,1-4 (L'humilité)
¹La divine Écriture, mes frères, nous crie: « Quiconque s'élève
sera humilié, et qui s'humilie sera élevé. » ²En parlant ainsi, elle nous
montre que tout élèvement est une espèce d'orgueil ; ³et c'est ce dont le
Prophète déclare se garder, lorsqu'il dit: « Seigneur, mon cœur ne s'est
point élevé et mes yeux ne se sont point levés: je n'ai point marché dans les
grandeurs ni dans des merveilles au-dessus de moi. » ⁴Mais que
m'arriverait-il « si je n'avais pas eu d'humbles sentiments, si j'avais
élevé mon âme? Tu me traiterais comme l'enfant qu'on enlève du sein de sa
mère. »
…
pour chaque jour
La bonté de Dieu, comme je le répète souvent, n’a pas abandonné ceux
qu’il a créés, mais elle se tourne encore vers eux et les rappelle de
nouveau : « Venez à moi, vous qui êtes fatigués et accablés, je vous
procurerai le repos » (Mt 11,28). C’est-à-dire : vous voilà
fatigués, vous voilà malheureux, vous aves fait l’expérience du mal de votre
désobéissance. Allons, convertissez-vous enfin ; (…) vivez par l’humilité,
vous qui étiez morts par l’orgueil. (…)
Oh ! mes frères, que ne fait pas l’orgueil ? Oh ! Quel pouvoir possède l’humilité ! Qu’avait-on besoin de tous ces détours ? Si dès le commencement, l’homme était resté humble et avait obéi à Dieu (…), il ne serait pas tombé. Après sa déchéance, Dieu lui a encore fourni une occasion de se repentir et d’obtenir miséricorde ; mais il a gardé la tête haute. Dieu, en effet, est venu lui dire : « Adam, où es-tu ? » (Gn 3,9), c’est-à-dire : « De quelle gloire es-tu tombé ? » (…) Puis il lui a demandé : « Pourquoi as-tu péché ? Pourquoi as-tu désobéi ? », voulant par-là lui faire dire : « Pardonne-moi ». Mais (…) il n’y a ni humilité ni repentir, mais le contraire. L’homme réplique : « La femme que tu m’as donnée s’est jouée de moi » (v. 12) ; il ne dit pas « ma femme » mais « la femme que tu m’as donnée », comme on dirait : « Le fardeau que tu m’as mis sur la tête ». Il en est ainsi, frères : quand un homme n’accepte pas de se voir pécheur, il ne craint pas d’accuser Dieu lui-même.
Dieu s’adresse ensuite à la femme et lui dit : « Pourquoi n’as-tu pas gardé, toi non plus, le commandement ? », comme s’il disait : « Toi au moins, dis : Pardonne-moi, pour que ton âme s’humilie et obtienne miséricorde ». Mais (…) la femme répond à son tour : « Le serpent m’a trompée » (v. 13), comme pour dire : « Si lui a péché, en quoi suis-je coupable, moi ? » Que faites-vous, malheureux ? (…) Reconnaissez votre faute ; ayez pitié de votre nudité ! Mais ni l’un ni l’autre n’a daigné se reconnaître pécheur.
Oh ! mes frères, que ne fait pas l’orgueil ? Oh ! Quel pouvoir possède l’humilité ! Qu’avait-on besoin de tous ces détours ? Si dès le commencement, l’homme était resté humble et avait obéi à Dieu (…), il ne serait pas tombé. Après sa déchéance, Dieu lui a encore fourni une occasion de se repentir et d’obtenir miséricorde ; mais il a gardé la tête haute. Dieu, en effet, est venu lui dire : « Adam, où es-tu ? » (Gn 3,9), c’est-à-dire : « De quelle gloire es-tu tombé ? » (…) Puis il lui a demandé : « Pourquoi as-tu péché ? Pourquoi as-tu désobéi ? », voulant par-là lui faire dire : « Pardonne-moi ». Mais (…) il n’y a ni humilité ni repentir, mais le contraire. L’homme réplique : « La femme que tu m’as donnée s’est jouée de moi » (v. 12) ; il ne dit pas « ma femme » mais « la femme que tu m’as donnée », comme on dirait : « Le fardeau que tu m’as mis sur la tête ». Il en est ainsi, frères : quand un homme n’accepte pas de se voir pécheur, il ne craint pas d’accuser Dieu lui-même.
Dieu s’adresse ensuite à la femme et lui dit : « Pourquoi n’as-tu pas gardé, toi non plus, le commandement ? », comme s’il disait : « Toi au moins, dis : Pardonne-moi, pour que ton âme s’humilie et obtienne miséricorde ». Mais (…) la femme répond à son tour : « Le serpent m’a trompée » (v. 13), comme pour dire : « Si lui a péché, en quoi suis-je coupable, moi ? » Que faites-vous, malheureux ? (…) Reconnaissez votre faute ; ayez pitié de votre nudité ! Mais ni l’un ni l’autre n’a daigné se reconnaître pécheur.
(SAINT DOROTHÉE DE GAZA [°v.500 - 〸entre 565 et 580], Instructions,
I, § 8-9, SC 92 [Œuvres spirituelles, trad. L. Regnault et J. de
Préville, Éd. du Cerf, 1963, p. 159,161,163 rev.]
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