28 mai
L’atelier
où nous devons travailler diligemment
avec tous ces instruments,
c’est le cloître du monastère
avec la stabilité dans la communauté.
(Règle de Saint Benoît 4,78)
avec tous ces instruments,
c’est le cloître du monastère
avec la stabilité dans la communauté.
(Règle de Saint Benoît 4,78)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 7,10-18 (L'humilité)
¹⁰Voici donc le premier degré d'humilité: se remettant toujours devant
les yeux la crainte de Dieu, il consiste à fuir toute négligence et à se
rappeler sans cesse tout ce que Dieu a commandé. ¹¹On repassera constamment
dans son esprit, d'une part, comment la géhenne brûle, pour leurs péchés, ceux
qui méprisent Dieu, et comment, d'autre part, la vie éternelle récompense ceux
qui le craignent. ¹²Se gardant, à toute heure, des péchés et des vices des
pensées, de la langue, des mains et de la volonté propre, ainsi que des désirs
de la chair, ¹³l'homme estimera que Dieu, du haut du ciel, le regarde à tout
moment, qu'en tout lieu le regard de la divinité voit ses actes et que les
anges les lui rapportent à tout moment. ¹⁴Le Prophète nous le révèle,
lorsqu’il affirme que Dieu est toujours présent à nos pensées: « Dieu
scrute les cœurs et les reins »; ¹⁵et de même: « Le Seigneur connaît
les pensées des hommes », ¹⁶et encore: « Tu as compris de loin mes
pensées », ¹⁷et: « La pensée de l'homme te sera découverte. » ¹⁸Aussi, pour être vigilant sur ses pensées perverses, le vrai moine répètera
toujours dans son cœur: « Je serai sans tache devant lui, si je me tiens
en garde contre mon iniquité. »
…
pour chaque jour
Il donne mission à ses anges de le garder sur tous tes chemins. Qu'ils
rendent grâce au Seigneur de son amour, de ses merveilles pour les hommes. Qu'ils confessent et disent parmi les nations les merveilles
que le Seigneur fit pour eux ! Seigneur, qu'est-ce que l'homme, que tu te sois
fait connaître à lui, que tu lui ouvres ton cœur ? Tu lui ouvres ton
cœur, tu le traites avec sollicitude, tu prends soin de lui. Pour finir, tu lui
destines ton Fils unique, tu envoies en lui ton Esprit, et même tu lui promets
de voir ton visage. Mais, pour qu'aucun être du ciel ne reste hors de cette
sollicitude pour nous, tu envoies ces esprits bienheureux pour qu'ils
remplissent un service à notre égard, tu les charges
de veiller sur nous, tu leur commandes de se faire nos pédagogues.
Il donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins. Quel n'est pas le respect que cette parole doit susciter en toi, la
ferveur qu'elle doit faire naître, la confiance qu'elle doit inspirer ! Le
respect à cause de leur présence, la ferveur à cause de leur bienveillance, la
confiance à cause de leur vigilance. Ils sont donc là, à tes côtés, non
seulement avec toi mais pour toi. Ils sont présents pour te protéger, pour te
secourir. Et même si c'est Dieu qui leur en a donné l'ordre, on ne peut pour
autant manquer de reconnaissance à leur égard, en raison de la si grande
charité avec laquelle ils obéissent et du besoin si grand que nous avons de
leur aide.
Soyons donc pleins de respect et de reconnaissance pour une telle
vigilance de leur part ; aimons-les en retour et honorons-les autant que nous
le pouvons, autant que nous le devons. Mais c'est à Dieu qu'il nous faut
rapporter la totalité de notre amour et de notre honneur, à Dieu de qui les
anges, aussi bien que nous, reçoivent toute la capacité de l'honorer et de
l'aimer, non moins que la possibilité de se rendre dignes de son amour et de
son honneur. Aussi est-ce en Dieu, mes frères, qu'avec affection il nous faut
aimer ses anges, dans la conscience qu'ils seront un jour nos cohéritiers, et
que d'ici là le Père dispose et ordonne qu'ils soient pour nous des intendants
et des éducateurs. Car dès maintenant nous sommes fils de Dieu, bien que cela
ne soit pas encore évident, puisque nous sommes encore des enfants soumis à des
intendants et à des éducateurs, et qui semblent pour le moment ne différer en
rien des esclaves.
Pourtant, si petits que nous soyons, et si longue - et pas seulement longue mais dangereuse - que soit la route qui nous reste à parcourir, qu'aurions-nous à craindre sous une si bonne garde ? On ne peut ni les vaincre ni les égarer, et moins encore redouter qu'ils ne nous égarent, eux qui nous gardent sur tous nos chemins. Ils sont fidèles, ils sont sages, ils sont puissants : qu'aurions-nous à craindre ? Suivons-les seulement, attachons-nous à eux, et demeurons sous la sauvegarde du Dieu du ciel.
Pourtant, si petits que nous soyons, et si longue - et pas seulement longue mais dangereuse - que soit la route qui nous reste à parcourir, qu'aurions-nous à craindre sous une si bonne garde ? On ne peut ni les vaincre ni les égarer, et moins encore redouter qu'ils ne nous égarent, eux qui nous gardent sur tous nos chemins. Ils sont fidèles, ils sont sages, ils sont puissants : qu'aurions-nous à craindre ? Suivons-les seulement, attachons-nous à eux, et demeurons sous la sauvegarde du Dieu du ciel.
(SAINT BERNARD DE CLAIRVAUX [°1090 – 〸1153], Homélie
sur le Psaume 90)
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