4 mai

Ouvrons les yeux à la lumière divine.
Ayons les oreilles attentives à la voix de Dieu…
(Règle de Saint Benoît – Prologue 9)



La Règle de Saint Benoît…

RB Prologue 14-20

¹⁴Le Seigneur, cherchant son ouvrier dans la foule du peuple à laquelle il crie, dit encore: ¹⁵« Quel est l'homme qui veut la vie et désire voir des jours heureux ? ». ¹⁶Que si, à cette demande, tu lui réponds: « C'est moi », Dieu te réplique: ¹⁷« Si tu veux avoir la vie véritable et éternelle, interdis le mal à ta langue et à tes lèvres toute parole trompeuse; détourne-toi du mal et fais le bien; cherche la paix avec ardeur et persévérance. ¹⁸Et lorsque vous agirez de la sorte, mes yeux seront sur vous et mes oreilles attentives à vos prières, et avant même que vous ne m'invoquiez, je vous dirai: ‘Me voici.' » ¹⁹Quoi de plus doux, frères très chers, que cette voix du Seigneur qui nous invite? ²⁰Voyez comme le Seigneur lui-même, dans sa bonté, nous montre le chemin de la vie.



… pour chaque jour

Tout homme veut être heureux ; il n'est personne qui ne le veuille, et si fortement qu'il le désire avant tout. Bien mieux : tout ce qu'il veut en plus de cela, il ne le veut que pour cela. Les hommes suivent des passions différentes, tel celle-ci, tel autre celle-là ; il y a aussi bien des manières de gagner sa vie dans le monde : chacun choisit sa profession et s'y exerce. Mais qu'on s'engage dans tel ou tel genre de vie, tous les hommes agissent en cette vie pour être heureux... Qu'est-ce donc que cette vie capable de rendre heureux que tous souhaitent mais que tous n'ont pas ? Cherchons-la... Si je demande à quelqu'un : « Veux-tu vivre ? », personne ne sera tenté de me répondre : « Je ne veux pas »... De même si je demande : « Veux-tu vivre en bonne santé ? », personne ne me répondra : « Je ne veux pas ». La santé est un bien précieux aux yeux du riche, et pour le pauvre elle est souvent le seul bien qu'il possède... Tous sont d'accord pour aimer la vie et la santé. Or, lorsque l'homme jouit de la vie et de la santé, peut-il se contenter de cela ?... Un jeune homme riche a demandé au Seigneur : « Bon maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? » (Mc 10,17) Il craignait de mourir et il était contraint de mourir... Il savait qu'une vie de douleurs et de tourments n'est pas une vie, qu'on devait plutôt lui donner le nom de mort... Seule la vie éternelle peut être heureuse. Santé et vie d'ici-bas ne l'assurent pas, vous craignez trop de les perdre : appelez cela « toujours craindre » et non « toujours vivre »... Si notre vie n'est pas éternelle, si elle ne comble pas éternellement nos désirs, elle ne peut pas être heureuse, elle n'est plus même une vie... Lorsque nous serons entrés dans cette vie-là, nous serons certains d'y demeurer toujours. Nous aurons la certitude de posséder éternellement la vraie vie, sans aucune crainte, car nous serons dans ce Royaume dont il est dit : « Et son règne n'aura pas de fin » (Lc 1,33). 

(SAINT AUGUSTIN D’HIPPONE [°354 – 〸430], Sermon 306, passim)









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