10 juin

Les frères se serviront mutuellement.
Personne ne sera dispensé du service de la cuisine,
sinon pour cause de maladie
ou pour quelque occupation de grande utilité.
(Règle de Saint Benoît 35,1)



La Règle de Saint Benoît…

RB 7,62-70 (L'humilité)

⁶²Voici le douzième degré d'humilité: le moine non seulement possède cette vertu dans son cœur, mais encore la manifeste au dehors par son attitude. ⁶³À l'Œuvre de Dieu, à l'oratoire, dans le monastère, au jardin, en chemin, aux champs, qu'il soit assis, en marche ou debout, il aura toujours la tête inclinée, le regard fixé à terre ⁶⁴se sentant à toute heure chargé de ses péchés, il se voit déjà traduit devant le tribunal redoutable de Dieu, ⁶⁵et répète toujours dans son cœur ce que le publicain de l'Evangile disait, les yeux fixés à terre: « Seigneur, je ne suis pas digne, moi, pécheur, de lever les yeux vers le ciel »; ⁶⁶et encore avec le Prophète: « Je me tiens courbé et humilié de toute manière. » ⁶⁷Après avoir gravi tous ces degrés d'humilité, le moine parviendra bientôt à cet amour de Dieu, qui, devenu parfait, bannit la crainte. ⁶⁸Grâce à cet amour, il accomplira sans peine, comme naturellement et par habitude, ce qu'auparavant il n'observait qu'avec frayeur. ⁶⁹Il n'agira plus sous la menace de l'enfer, mais par amour du Christ, par l'accoutumance même du bien et par l'attrait des vertus. ⁷⁰Voilà ce que le Seigneur daignera manifester dans son serviteur, purifié de ses défauts et de ses péchés, grâce à l'Esprit-Saint.



… pour chaque jour

Il y a une humilité qui vient de la crainte de Dieu, et il y a une humilité qui vient de Dieu lui-même. Il y a celui qui est humble parce qu'il craint Dieu, et il y a celui qui est humble parce qu'il connaît la joie. L'un, celui qui est humble parce qu'il craint Dieu, reçoit la douceur dans son corps, l'équilibre des sens et un cœur brisé en tout temps. L'autre, celui qui est humble parce qu'il connaît la joie, reçoit une grande simplicité et un cœur dilaté que rien ne retient plus.

(ISAAC LE SYRIEN [° v.640 – 〸v.700], Discours 58, 1ière série, trad. Touraille, DDB, 1981, p. 313)









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