2 juin
Sachons
bien que ce n’est pas l’abondance des paroles,
mais la pureté du cœur et les larmes de la componction
qui nous obtiendront d’être exaucés.
(Règle de Saint Benoît 20,3)
mais la pureté du cœur et les larmes de la componction
qui nous obtiendront d’être exaucés.
(Règle de Saint Benoît 20,3)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
7,35-43 (L'humilité)
³⁵Voici le quatrième degré d'humilité: la conscience embrasse la
patience, au point d'obéir silencieusement, quelque durs et contrariants que
soient les ordres reçus, et fût-on même victime de toutes sortes d'injustices ; ³⁶on supporte, sans se lasser ni reculer, car l'Écriture dit: « Celui qui
aura persévéré jusqu'à la fin sera sauvé, » ³⁷et ailleurs: « Prends
courage et supporte le Seigneur. » ³⁸Et pour nous montrer que le
serviteur fidèle doit tout supporter pour le Seigneur, même les adversités, l'Écriture
dit au nom de ceux qui souffrent: « C'est pour toi que nous sommes livrés
à la mort durant le jour; nous sommes considérés comme des brebis de
boucherie. » ³⁹Et ceux qu'anime
l'espoir assuré de la récompense divine, ajoutent avec joie: « Mais en
toutes ces épreuves, nous remportons la victoire, grâce à celui qui nous a
aimés. » ⁴⁰L'Écriture dit encore en un autre endroit: « Tu nous as
éprouvés, ô Dieu, tu nous as fait passer par le feu, comme on fait passer
l'argent par le feu; tu nous as pris dans le filet, tu as amassé les
tribulations sur nos épaules. » ⁴¹Et pour nous apprendre que nous devons
vivre sous un supérieur, elle ajoute: « Tu as établi des hommes sur nos
têtes. » ⁴²Ainsi par la patience dans les adversités et les injustices,
les humbles pratiquent le précepte du Seigneur: si on les frappe sur une joue,
ils tendent l'autre; si on leur ôte leur tunique, ils abandonnent aussi leur
manteau; si on les contraint de faire un mille, ils en font deux; ⁴³avec
l'Apôtre Paul ils supportent les faux frères, et ils bénissent ceux qui les
maudissent.
…
pour chaque jour
Tu es en mer et c'est la tempête. Il ne te reste qu'à crier : «
Seigneur, sauve-moi ! » (Mt 14,30) Qu'il te tende la main, celui qui
marche sur les flots sans crainte, qu'il soulève ta peur, qu'il fixe en
lui-même ton assurance, qu'il parle à ton cœur et qu'il te dise : « Pense à ce que j'ai supporté. Tu as à souffrir d'un
mauvais frère, d'un ennemi du dehors ? N'ai-je pas eu les miens ? Au dehors
ceux qui grinçaient des dents, au-dedans ce disciple qui me trahissait ».
C'est vrai, la tempête fait rage. Mais le Christ nous sauve « de la petitesse d'âme et de la tempête » (Ps
54,9 LXX). Ton navire est secoué ? C'est peut-être parce qu'en toi le
Christ dort. Sur une mer furieuse, la barque où naviguaient les disciples était
secouée, et cependant le Christ dormait. Mais le moment est venu enfin où ces
hommes ont réalisé qu'ils avaient avec eux le maître et le créateur des vents.
Ils se sont approchés du Christ, ils l'ont éveillé : le Christ a commandé aux
vents et il s'est fait un grand calme. Ton cœur se trouble à juste titre, si tu
as oublié celui en qui tu as cru ; et ta souffrance devient insupportable si
tout ce que le Christ à souffert pour toi reste loin de ton esprit. Si tu ne
penses pas au Christ, il dort. Réveille le Christ, fais appel à ta foi. Car le
Christ dort en toi si tu as oublié sa Passion ; et si tu te souviens de sa
Passion, en toi le Christ veille. Quand tu auras considéré de tout ton cœur ce
que le Christ a souffert, ne supporteras-tu pas tes peines à ton tour avec
fermeté ? Et avec joie, peut-être, tu te trouveras par la souffrance un peu
semblable à ton Roi. Oui, lorsque ces pensées commenceront à te consoler, à te
donner de la joie, sache que c'est le Christ qui s'est levé et qui a commandé
aux vents ; de là le calme qui s'est fait en toi. « J'attendais, dit un psaume,
celui qui me sauverait de la petitesse d'âme et de la tempête ».
(SAINT AUGUSTIN D’HIPPONE [°354 – 〸430], Les Discours sur les Psaumes, Ps 54,10,
CCL 39, 664)
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