19 juillet
Que
l’abbé ne fasse point
acception des personnes dans le monastère.
(Règle de Saint Benoît 2,16)
acception des personnes dans le monastère.
(Règle de Saint Benoît 2,16)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 40,1-9 (La mesure de la boisson)
¹Chacun « a reçu de Dieu son don particulier: l'un celui-ci,
l'autre celui-là. » ²Aussi avons-nous quelque scrupule à régler
l'alimentation d'autrui. ³Toutefois, ayant égard au tempérament des faibles,
nous pensons qu'une "hémine" de vin par jour suffit à chacun. ⁴Ceux
à qui Dieu donne la grâce de s'en abstenir, sauront qu'ils recevront une grâce
particulière. ⁵Si la situation du lieu, ou le travail, ou l'ardeur de l'été
demandent davantage, le supérieur en décidera; mais il veillera en tout à ce
qu'on ne tombe ni dans la satiété ni dans l'ivresse. ⁶Nous lisons, il est
vrai, que le vin ne convient aucunement aux moines. Mais comme on ne peut le
persuader aux moines de notre temps, accordons-nous du moins de ne pas boire
jusqu'à satiété, mais avec sobriété : ⁷parce que « le vin fait apostasier
même les sages. » ⁸Si la pauvreté du lieu est telle qu'on ne puisse se
procurer cette mesure de vin, mais beaucoup moins ou rien du tout, ceux qui y
demeurent béniront Dieu et ne se plaindront point. ⁹C'est l'avertissement que
nous donnons avant tout: qu'ils s'abstiennent de murmurer.
…
pour chaque jour
On disait d’abba Paphnuce qu’il ne buvait pas facilement de vin. Or un
jour en chemin, il se trouva en présence d’une bande de brigands qui buvaient
du vin. Leur chef le connaissait et savait qu’il ne buvait pas de vin. Le
voyant très fatigué, il remplit une coupe de vin et, tenant le glaive en main,
il lui dit : « Si tu ne bois pas, je te tue ». Alors le
vieillard, ayant conscience d’accomplir un commandement de Dieu et voulant le
gagner, pris la coupe et la but. Mais le chef lui demanda pardon en
disant : « Pardonne-moi, abba, car je t’ai tourmenté ». Et le
vieillard dit : « J’ai confiance que, grâce à cette coupe, Dieu te fera miséricorde en ce
siècle et dans le siècle à venir ». Le chef dit alors :
« J’ai confiance en Dieu que, à partir de maintenant, je ne fais plus de
mal à personne ». Ainsi le vieillard gagna toute la troupe en abandonnant
sa volonté à lui pour le Seigneur.
(APOPHTEGMES – [IVème – Vème siècle], Paphnuce 2, dans :
SAGESSE DU DÉSERT – 365 textes des Pères du désert rassemblés par le Père
Benoît Standaert osb, Éditions de Solesmes, 2005, p. 124)
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