31 juillet
Désirer
la vie éternelle de toute l’ardeur de l’esprit.
(Règle de Saint Benoît 4,46)
(Règle de Saint Benoît 4,46)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
49,1-10 (L'observance du
Carême)
¹La vie d'un moine devrait être, en tout temps, aussi observante que
durant le Carême. ²Mais, comme il en est peu qui possèdent cette perfection,
nous exhortons tous les frères à vivre en toute pureté pendant le Carême, ³et
à effacer, en ces jours sacrés, toutes les négligences des autres temps. ⁴Nous
le ferons dignement, si nous nous préservons alors de tous les vices, si nous
appliquons à la prière avec larmes, à la lecture, à la componction du cœur et
au renoncement. ⁵En ces jours donc, ajoutons quelque chose à la tâche
accoutumée de notre service: oraisons particulières, restriction dans les
aliments et la boisson. ⁶Chacun offrira de sa propre volonté à Dieu, dans la
joie du Saint-Esprit, quelque pratique surérogatoire; ⁷il retranchera à son
corps sur la nourriture, la boisson, le sommeil, les entretiens; et il attendra
la sainte Pâque avec la joie du désir spirituel. ⁸Chacun cependant soumettra à
son abbé ce qu'il se propose d'offrir à Dieu et n'agira qu'avec sa prière et
son approbation : ⁹car tout ce qui se fait sans la permission du père
spirituel sera imputé à présomption et à vaine gloire, non à mérite. ¹⁰Pourtant, tout doit se faire avec l'assentiment de l'abbé.
…
pour chaque jour
Il
est beau, mes frères, de passer d'une fête à une autre, d'une prière à une
autre, d'une solennité à une autre. Voici en effet ce temps qui nous apporte un
nouveau commencement et la connaissance de la bienheureuse Pâque, où le
Seigneur fut immolé. Certes, nous mangeons l'aliment de vie et nous réjouissons
notre âme en buvant à ce sang précieux comme à une source ; et pourtant nous
avons toujours soif, nous sommes toujours brûlants. Lui-même s'offre à ceux qui
sont altérés ; dans sa bonté il admet à la fête ceux dont les entrailles sont
desséchées ; comme disait notre Sauveur : Si quelqu’un a soif ;
qu’il vienne à moi, et qu’il boive !
On n'étanche pas sa soif seulement quand on
s'approche ; mais chaque fois qu'on demande, on obtient facilement d'approcher
le Sauveur. La grâce de cette fête n'est pas limitée à une époque et son
splendide rayon ne souffre pas du déclin ; il est toujours prêt à éclairer
l'esprit de ceux qui le veulent. Sa puissance brille continuellement en ceux
dont l'âme est éclairée et qui s'appliquent aux livres saints jour et nuit.
Ainsi l'homme qui est appelé heureux dans le psaume : Heureux l'homme
qui n'est pas allé à la réunion des impies, qui ne s'est pas arrêté sur le
chemin des pécheurs, qui ne s'est pas assis dans l'assemblée des corrompus,
mais qui s'attache à la loi du Seigneur, qui médite cette loi jour et nuit.
Ce grand Dieu, mes bien-aimés, qui au début
institua cette fête, nous accorde de la célébrer chaque année. Lui-même, qui a
livré son Fils à la mort pour notre salut, nous accorde pour le même motif
cette sainte fête qui a sa place fixée dans le déroulement de l'année. Cette
fête nous dirige au milieu des épreuves qui nous assaillent en ce monde ; et
maintenant Dieu nous procure la joie du salut qui émane de cette fête. En
effet, il nous réunit en une seule assemblée, dans un rendez-vous spirituel qui
se réalise partout ; il nous permet de prier en commun, d'offrir ensemble nos
actions de grâce, comme il faut le faire un jour de fête. C'est le miracle de
sa bonté : lui-même rassemble pour cette fête ceux qui sont au loin ; et ceux
qui peuvent être distants corporellement, il les rapproche dans l'unité de la
foi.
(SAINT ATHANASE
D’ALEXANDRIE [v.295 – 〸373], Lettre pascale)
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