4 juillet

S’honorer mutuellement avec prévenance.
(Règle de Saint Benoît 72,4)



La Règle de Saint Benoît…

RB 27,1-9 (Quelle sollicitude l'abbé doit avoir à l'égard des excommuniés)

¹L'abbé doit prendre soin en toute sollicitude des frères qui ont failli, parce que « ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin du médecin mais les malades. » ²C'est pourquoi il doit, comme un sage médecin, user de tous les moyens. Il enverra des senpectes, c'est-à-dire des frères anciens et sages ³qui, comme en secret, consoleront le frère qui est dans le trouble et l'engageront à faire une humble satisfaction; ils le soutiendront de peur qu'il ne soit accablé par un excès de tristesse ; mais, comme dit l'Apôtre, « il faut redoubler de charité envers lui », et tous prieront à son intention. L'abbé, en effet, doit avoir un soin tout particulier et s'empresser, avec toute son adresse et toute son habileté, pour qu'il ne perde aucune des brebis à lui confiées. Il doit savoir qu'il a reçu le soin d'âmes malades et non une autorité tyrannique sur des âmes saines. Qu'il craigne donc la menace du Prophète, par laquelle Dieu dit: « Les brebis qui vous paraissaient grasses, vous les preniez pour vous, et celles qui étaient débiles, vous les rejetiez. » Qu'il imite plutôt l'exemple de tendresse du bon Pasteur qui, ayant laissé dans les montagnes quatre-vingt-dix-neuf brebis, partit chercher l'unique brebis qui s'était égarée; il eut de sa faiblesse une si grande compassion qu'il daigna la charger sur ses épaules sacrées et ainsi la rapporter au troupeau.



… pour chaque jour

« Dieu te guérit de toute maladie. » (Ps 102,3) Toutes tes maladies seront guéries, ne crains pas. Tu diras qu’elles sont grandes ; mais le médecin est plus grand. Pour un médecin tout-puissant, il n’y a pas de maladie incurable. Laisse-toi simplement soigner, ne repousse pas sa main ; il sait qu’il a à faire. Ne te réjouis pas seulement lorsqu’il agit avec douceur mais supporte-le aussi quand il taille. Accepte la douleur du remède en pensant à la santé qu’il va te rendre.
Voyez, mes frères, tout ce que supportent les hommes dans leur maladies physiques pour prolonger leur vie de quelques jours (…). Toi du moins, tu ne souffres pas pour un résultat douteux : celui qui t’a promis la santé ne peut pas se tromper. Pourquoi est-ce que les médecins se trompent parfois ? Parce qu’ils n’ont pas créé ce corps qu’ils soignent. Mais Dieu a fait ton corps, Dieu a fait ton âme. Il sait comment recréer ce qu’il a créé ; il sait comment reformer ce qu’il a formé. Tu n’as qu’à t’abandonner entre ses mains de médecin. (…) Supporte donc ses mains, ô âme, qui « te bénis et qui n’oublies aucun de ses bienfaits : il te guérit de toutes tes maladies » (Ps 102,2-3).
Celui qui t’avait fait pour n’être jamais malade si tu avais voulu garder ses préceptes, ne te guérira-t-il pas ? Celui qui a fait les anges et qui, en te recréant, te rendra égal aux anges, ne te guérira-t-il pas ? Celui qui a fait le ciel et la terre ne te guérira-t-il pas, après t’avoir fait à son image ? (Gn 1,26) Il te guérira, mais il faut que tu consentes à être guéri. Il guérit parfaitement tout malade, mais il ne te guérit pas malgré lui. (…) Ta santé, c’est le Christ.

(SAINT AUGUSTIN D’HIPPONE [°354 – 〸430], Discours sur les Psaumes, Ps 102,5-6, PL 37, 1319)













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