10 août

Les offices des Laudes et des Vêpres
ne devront jamais se conclure sans que le supérieur dise,
en dernier lieu, en entier, et au milieu de l’attention générale, 
l’oraison dominicale,
à cause des épines de querelles
qui ont accoutumé de se produire.
(Règle de Saint Benoît 13,12)



La Règle de Saint Benoît…

RB 57,1-9 (Les artisans du monastère)

¹S'il y a des artisans dans le monastère, ils exerceront leur métier en toute humilité, à la condition que l'abbé le leur permette. ²Si l'un d'eux venait à s'enorgueillir de ce qu'il sait faire, se persuadant qu'il apporte quelque profit au monastère, ³on lui interdira l'exercice de son métier et il ne s'en occupera plus, à moins qu'il ne se soit humilié et que l'abbé ne lui ait commandé d'y retourner. Si l'on doit vendre des ouvrages de ces artisans, ceux qui feront la transaction se garderont bien de commettre aucune fraude. Ils se souviendront toujours d'Ananie et de Saphire, de peur que la mort que ceux-ci subirent dans leur corps, ils ne la subissent dans leur âme, eux et tous ceux qui commettraient de la fraude au sujet des biens du monastère. Pour ce qui concerne les prix, on verra à ce que l'avarice ne s'y glisse pas. Au contraire, on vendra un peu moins cher que les séculiers, « afin qu'en tout Dieu soit glorifié. »



… pour chaque jour

Des artisans du monastère. Humilité, crainte de Dieu. Toujours référence à Dieu, dans la maison de Dieu. Nous maintenir dans cette conviction que les dons les plus précieux, nous les tenons de Dieu afin de les mettre au service de sa gloire dans l’exercice de la charité fraternelle. D’où l’intransigeance de saint Benoît. Un artisan aurait-il des dons sensationnels, propres à susciter un certain prestige et à attirer des profits importants pour la communauté ; qu’à cela ne tienne : il en sera comme du vase d’huile jeté par la fenêtre en pleine disette : sans parfaite dépendance, sans humilité, ces richesses deviennent un chancre  qu’il faut retrancher. C’est comme une profanation de ce qui appartient à Dieu, « à moins qu’il ne s’humilie ». Cela est bon à entendre, quoi que nous ayons à faire au monastère.
Ceci dit, nous sommes bien placés pour porter un regard admiratif sur les dons répandus par Dieu chez nos frères. Que tout remonte en louange à Dieu, dans la maison de Dieu.

Écoute, 1965

(Dom DENIS HUERRE osb [°1915 – 〸2016], Quel est l’homme qui désire voir des jours heureux ? Commentaires de la Règle de saint Benoît, préface du P. Luc Cornuau osb, abbé de la Pierre-qui-Vire, Saint-Léger Éditions, 2023, p. 563-564)









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