21 août
On
donnera des aides à ceux qui sont faibles,
afin qu’ils s’acquittent de leur tâche sans tristesse.
(Règle de Saint Benoît 35,3)
afin qu’ils s’acquittent de leur tâche sans tristesse.
(Règle de Saint Benoît 35,3)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 64,7-22 (L'institution de l'abbé)
⁷L'abbé, une fois établi, pensera sans cesse à la nature du fardeau
qu'il a reçu, et à Celui à qui il devra rendre compte de son administration. ⁸Qu'il sache qu'il lui faut aider bien plus que régir. ⁹Il doit donc être docte
dans la loi divine, afin de savoir et d'avoir où puiser les leçons anciennes et
nouvelles. Qu'il soit chaste, sobre, miséricordieux ; ¹⁰que toujours il
préfère la miséricorde à la justice, afin d'obtenir pour lui-même un traitement
semblable. ¹¹Qu'il haïsse les vices, mais qu'il aime les frères. ¹²Dans la
correction même, il agira avec prudence et sans excès, de crainte qu'en voulant
trop racler la rouille, il ne brise le vase. ¹³Il aura toujours devant les
yeux sa propre faiblesse, et se souviendra qu'il ne faut pas broyer le roseau
déjà éclaté. ¹⁴Et par là nous n'entendons pas qu'il puisse laisser les vices
se fortifier, mais qu'il les détruise avec prudence et charité, en adaptant les
moyens à chaque caractère, comme nous l'avons déjà expliqué. ¹⁵Il s'efforcera
plus à se faire aimer qu'à se faire craindre. ¹⁶Qu'il ne soit ni turbulent, ni
inquiet; qu'il ne soit ni excessif, ni opiniâtre; qu'il ne soit ni jaloux, ni
trop soupçonneux; sinon, il n'aura jamais de repos. ¹⁷Dans ses commandements,
il sera prévoyant et circonspect. Dans les tâches qu'il distribuera, soit qu'il
s'agisse des choses de Dieu, soit de celles du monde, il se conduira avec
discernement et modération, ¹⁸et se rappellera la discrétion du saint
patriarche Jacob, qui disait: « Si je fatigue mes troupeaux en les faisant
trop marcher, ils périront tous en un jour. » ¹⁹Imitant donc cet exemple et d'autres
semblables de la discrétion, cette mère des vertus, qu'il tempère tellement
toutes choses que les forts désirent faire davantage et que les faibles ne se
dérobent pas. ²⁰Par-dessus tout, qu'il observe tous les points de la présente
Règle, ²¹afin qu'après avoir bien servi, il s'entende adresser par le Seigneur
cette parole au bon serviteur qui avait distribué le froment, en temps
opportun, à ses compagnons : ²²« En vérité je vous le dis, le Maître
l'établira sur tous ses biens. »
…
pour chaque jour
Tous les arbres des forêts bondiront de joie devant la face du Seigneur,
car il vient, car il vient pour juger la terre. Il est venu une première fois, et il viendra. La première fois, sa
parole a résonné dans l'Évangile : Désormais, vous verrez le Fils de
l'homme venir sur les nuées. Pourquoi désormais ? Est-ce
que le Fils de l'homme ne viendra pas plus tard, lorsque se lamenteront
toutes les tribus de la terre ? Il est d'abord venu en la personne de
ses prédicateurs et c'est ainsi qu'il a rempli toute la terre. Ne
résistons pas au premier avènement si nous ne voulons pas redouter le second.
Que doit donc faire le chrétien ? User du monde, ne pas servir le monde.
En quoi cela consiste-t-il ? À posséder, comme si l'on ne possédait pas.
C'est ce que dit saint Paul : D'ailleurs, frères, le temps est limité.
Dès lors, que ceux qui ont une femme soient comme s'ils n'avaient pas de femme
; ceux qui pleurent, comme s'ils ne pleuraient pas, ceux qui se réjouissent,
comme s'ils ne se réjouissaient pas, ceux qui font des achats, comme s'ils ne
possédaient rien, ceux qui usent de ce monde, comme s'ils n 'en usaient pas,
car elle passe, la figure de ce monde. Je veux que vous soyez libres de tout
souci. Celui qui est libre de tout souci attend avec sécurité la venue de
son Seigneur. Car est-ce qu'on aime le Seigneur, lorsqu'on redoute sa venue ?
Mes frères, est-ce que nous n'avons pas honte ? Nous aimons, et nous redoutons
sa venue ! Aimons-nous vraiment, ou est-ce que nous n'aimons pas davantage nos
péchés ? Nous haïrons nos péchés eux-mêmes, et nous aimerons celui qui va venir
pour punir les péchés. Il viendra, que nous le voulions ou non. Ce n'est pas
parce qu'il ne vient pas maintenant qu'il ne viendra pas. Il viendra, et tu ne
sais pas quand. Et s'il te trouve prêt, cela n’a pas d’inconvénient pour toi
que tu ne le saches pas.
Et tous les arbres des forêts bondiront de joie. Il est venu une première fois, et il viendra pour juger la terre. Il trouvera bondissant de joie ceux qui ont cru à son premier avènement, car il vient.
Il jugera le monde avec justice, et les peuples selon sa vérité. Quelle justice et quelle vérité ? Il rassemblera auprès de lui ses
élus pour le jugement, et les autres, il les séparera, car il mettra ceux-ci à
sa droite, et ceux-là à sa gauche.
Qu'y aura-t-il de plus juste, de plus vrai que cela : ils n'attendront
pas du juge la miséricorde, ceux qui n'ont pas voulu exercer la miséricorde
avant la venue du juge. Ceux qui ont voulu
exercer la miséricorde seront jugés avec miséricorde. Car il dira à
ceux qu'il aura mis à sa droite : Venez, les bénis de mon Père, recevez
en héritage le royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Et il
leur attribue des actes de miséricorde : J'avais faim, et vous m'avez
donné à manger, j'avais soif et vous m'avez donné à boire, et toute la suite.
Ceux qu'il a placés à sa gauche, qu'est-ce qu'il leur reproche ? De
n'avoir pas voulu exercer la miséricorde. Et où iront-ils ? Allez au
feu éternel. Cette sentence funeste suscitera un grand gémissement. Mais
que dit un autre psaume ? Jamais on n'oubliera le juste. Il ne craint
pas une sentence funeste. Quelle est cette sentence funeste ? Allez
au feu éternel, préparé pour le démon et ses anges. Celui qui se réjouira
d'une sentence favorable ne craindra pas une sentence funeste. Voilà la
justice, voilà la vérité.
Parce que tu es injuste, le juge ne sera pas juste ? Parce que tu es menteur, la vérité ne sera pas véridique ? Mais si tu veux rencontrer un juge miséricordieux, sois miséricordieux avant qu'il vienne. Pardonne, si l'on t'a offensé. Donne les biens que tu possèdes en abondance. Et avec quoi donneras-tu, sinon avec ce que tu tiens de lui ? Si tu donnais de ton bien, ce serait de la générosité. Puisque tu donnes ce que tu tiens de lui, c'est de la restitution. Que possèdes-tu que tu n'aies reçu ? Voilà les sacrifices qui sont très agréables à Dieu : miséricorde, humilité, reconnaissance, paix, charité. Si c'est cela que nous apportons, nous attendrons avec assurance l'avènement du juge, lui qui jugera le monde avec justice, et les peuples selon sa vérité.
Et tous les arbres des forêts bondiront de joie. Il est venu une première fois, et il viendra pour juger la terre. Il trouvera bondissant de joie ceux qui ont cru à son premier avènement, car il vient.
Parce que tu es injuste, le juge ne sera pas juste ? Parce que tu es menteur, la vérité ne sera pas véridique ? Mais si tu veux rencontrer un juge miséricordieux, sois miséricordieux avant qu'il vienne. Pardonne, si l'on t'a offensé. Donne les biens que tu possèdes en abondance. Et avec quoi donneras-tu, sinon avec ce que tu tiens de lui ? Si tu donnais de ton bien, ce serait de la générosité. Puisque tu donnes ce que tu tiens de lui, c'est de la restitution. Que possèdes-tu que tu n'aies reçu ? Voilà les sacrifices qui sont très agréables à Dieu : miséricorde, humilité, reconnaissance, paix, charité. Si c'est cela que nous apportons, nous attendrons avec assurance l'avènement du juge, lui qui jugera le monde avec justice, et les peuples selon sa vérité.
(SAINT AUGUSTIN D’HIPPONE [°354 – 〸430], Sermon
sur le Psaume 95)
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