25 septembre
Voyez
comme le Seigneur lui-même, dans sa bonté,
nous montre le chemin de la vie.
(Règle de Saint Benoît – Prologue 20)
nous montre le chemin de la vie.
(Règle de Saint Benoît – Prologue 20)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 7,1-4 (L'humilité)
¹La divine Écriture, mes frères, nous crie: « Quiconque s'élève
sera humilié, et qui s'humilie sera élevé. » ²En parlant ainsi, elle nous
montre que tout élèvement est une espèce d'orgueil ; ³et c'est ce dont le
Prophète déclare se garder, lorsqu'il dit: « Seigneur, mon cœur ne s'est
point élevé et mes yeux ne se sont point levés: je n'ai point marché dans les
grandeurs ni dans des merveilles au-dessus de moi. » ⁴Mais que
m'arriverait-il « si je n'avais pas eu d'humbles sentiments, si j'avais
élevé mon âme? Tu me traiterais comme l'enfant qu'on enlève du sein de sa
mère. »
…
pour chaque jour
Il y a un temps pour enfanter, et un temps
pour mourir, nous
dit l'Ecclésiaste. Il a tout à fait raison de commencer son développement par
cette association nécessaire, en rattachant la mort à la génération. En effet,
la mort succède nécessairement à l'enfantement, et toute génération se désagrège
dans la corruption.
Donc, il y a un temps pour enfanter
et un temps pour mourir. Je voudrais bien qu'il soit possible d'enfanter au
moment voulu et de mourir au bon moment ! Personne ne dira que l'Ecclésiaste
nous montre cet enfantement comme délibéré, et la mort comme volontaire ; ainsi
qu'une action bien dirigée par la vertu. Car l'enfantement ne dépend pas de la
volonté de la femme, ni la mort, du libre choix des mourants. Personne n'a
jamais qualifié de vertu ou de vice ce qui ne dépend pas de nous. Il s'impose
donc de comprendre ce qu'est un enfantement au moment voulu et une mort au bon
moment.
Il me semble qu'il y a un enfantement opportun et non prématuré lorsque, selon Isaïe, on a conçu par la crainte de Dieu et que, par les douleurs que l'âme éprouve dans l'enfantement, on a engendré son propre salut. Nous sommes en effet, pour ainsi dire, nos propres pères lorsque, par notre préférence pour le bien, nous nous sommes formés nous-mêmes, engendrés et mis au monde.
C'est ce que nous réalisons du fait que nous accueillons Dieu en nous. Nous devenons alors enfants de Dieu, enfants de sa puissance et fils du Très-Haut. En revanche, nous faisons de nous-mêmes des prématurés, des êtres incomplets et inconsistants si le Christ n'est pas formé en nous, comme dit saint Paul. Il faut, en effet, dit-il ailleurs, que l'homme de Dieu soit un être accompli.
Si
l'on voit clairement comment nous sommes enfantés au moment voulu, il est clair
aussi pour tous comment nous mourons au bon moment. C'est ainsi que, pour saint Paul, tout moment
était opportun pour une bonne mort. Il le crie en propres termes, il en fait
une sorte d'engagement, lorsqu'il dit : Chaque jour, je meurs, oui,
pour votre fierté. Et encore : C'est pour toi, Seigneur, qu'on nous
frappe de mort chaque jour. Et enfin : Nous avons reçu en
nous-mêmes notre arrêt de mort.
On voit très clairement comment Paul meurt
chaque jour, lui qui ne vit jamais pour le péché, qui mortifie sans cesse les
membres de son corps, qui porte en lui-même l'agonie du corps du Christ, qui
est sans cesse crucifié avec le Christ vivant en lui. À mon avis, c'est là
une mort au bon moment, celle qui est devenue l’introductrice de la vraie vie.
C'est moi, dit Dieu, qui fais mourir et qui fais vivre, afin de faire comprendre que, c'est vraiment un don de Dieu que d'être mort au péché et de vivre par l'Esprit. C'est parce qu'il fait mourir que sa parole promet de faire vivre.
Il me semble qu'il y a un enfantement opportun et non prématuré lorsque, selon Isaïe, on a conçu par la crainte de Dieu et que, par les douleurs que l'âme éprouve dans l'enfantement, on a engendré son propre salut. Nous sommes en effet, pour ainsi dire, nos propres pères lorsque, par notre préférence pour le bien, nous nous sommes formés nous-mêmes, engendrés et mis au monde.
C'est ce que nous réalisons du fait que nous accueillons Dieu en nous. Nous devenons alors enfants de Dieu, enfants de sa puissance et fils du Très-Haut. En revanche, nous faisons de nous-mêmes des prématurés, des êtres incomplets et inconsistants si le Christ n'est pas formé en nous, comme dit saint Paul. Il faut, en effet, dit-il ailleurs, que l'homme de Dieu soit un être accompli.
C'est moi, dit Dieu, qui fais mourir et qui fais vivre, afin de faire comprendre que, c'est vraiment un don de Dieu que d'être mort au péché et de vivre par l'Esprit. C'est parce qu'il fait mourir que sa parole promet de faire vivre.
(SAINT GRÉGOIRE
DE NYSSE [°v.335 – 〸v.395], Homélie sur
l’Ecclésiaste)
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